L'accusation

Résumé :

Michaëla est accusée de meurtre suite à une altercation avec des bandits. Tous les habitants de la ville croit à sa culpabilité sauf Sully, de qui elle va s'éloigner pendant quelques temps.

Il va réussir à la convaincre de se reposer au lendemain de leur retour de Boston, où Elizabeth vient de décéder. Comment a-t-elle fait pour se faire accuser de meurtre ? Comment pourrait-elle en sortir ? Comment et pourquoi ne laisse-t-elle pas Sully l'aider ?

Cette histoire se passe après le deuxième téléfilm "Docteur Quinn : dames de coeur".

Petit rappel de l'histoire.

Michaëla et Sully se sont rendus à Boston pour aller voir la mère de Michaëla qui était malade.

Ils ont vécu une véritable seconde lune de miel, hélas, elle n'a pas duré longtemps. Elizabeth a dû aller à l'hôpital et Michaëla a découvert sa mort après des jours où elle croyait qu'elle allait survivre.

Brian a été engagé dans un grand journal de Boston, mais cet emploi a failli lui passer entre les mains quand il a été blessé dans un accident de calèche et qu'il est resté au lit pendant plusieurs jours.

Colleen, elle, doit se contenter de faire l'assistante de son mari, l'oncle d'Andrew ne veut pas d'une femme médecin dans son cabinet.

Aussi, après l'enterrement de la mère de Michaëla, elle a dû laisser son fils et sa fille à Boston, retournant avec Sully et Katie à Colorado Springs mais le testament d'Elizabeth pourrait bien changer des choses ...

 

Chapitre 1 : Un chagrin insurmontable

 

Michaëla et Sully venaient de rentrer à Colorado Springs après le décès de la mère du docteur Mike.

Cette disparition avait laissée Michaëla complètement attristée et elle ne savait pas comment elle allait faire face à sa nouvelle vie sans elle. Car il faut savoir que même si le Dr Mike et Elizabeth ne se voyaient pas souvent, elles n'arrêtaient pas de sécrire et finalement un lien s'était créé en elles.

Michaëla mit immédiatement Katie au lit car elle était totalement épuisée puis elle redescendit rejoindre son mari.

Sully savait qu'elle se sentait triste après cette difficile épreuve, son rôle à lui était de la soutenir pour l'aider à refaire surface et il savait que ce ne serait pas facile.

De plus, elle avait laissé Brian à Boston, bien sur, elle savait qu'il devait faire sa vie mais il lui manquait terriblement.

Pour tout cela, il avait envie de cajoler son épouse.

Il la rapprocha de lui, et elle se jetta dans ses bras puis il prit la décision de la porter au lit car elle avait besoin de se reposer.

Elle se laissât faire sans un mot, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

Puis allongée et en chemise de nuit, elle l'attira à lui et réunit ses lèvres aux siennes afin qu'il lui donne un long baiser. Il ne fallut pas longtemps à Sully pour comprendre son besoin d'affection.

Le lendemain matin, elle décida de retourner à la clinique contre l'avis de son mari mais elle avait besoin de s'occuper.

- Tu devrais encore te reposer, lui avait-il dit.

- Cela fait plusieurs semaines que la clinique n'a pas été ouvertee. Comprends-moi, j'ai besoin de m'occuper l'esprit pour vivre avec ce qu'il s'est passé, avait-elle répondu.

- Promets-moi de ne pas trop travailler.

- Je te promet !

- Quand Andrew et Colleen reviendront, je voudrais que tu les laisse un peu te seconder.

- D'accord, je le ferai.

Depuis le décès d'Elizabeth, Colleen et Andrew leur avait fait savoir leur besoin de revenir à Colorado Springs pour les aider.

- Tu vas au travail maintenant ? Veux-tu que je t'accompagnes ?, proposa-t-il.

- Oui et si tu veux, tu peux rester avec moi aujourd'hui.

- Je le ferai, Michaëla. Katie, prépare-toi s'il te plait.

- J'arrive, papa !

Katie arriva peu après et emboîta le pas à son père. Elle se dirigea avec nonchalence vers la voiture. Elle remarqua que sa mère trenait les pieds et regarda son père avec inquiétude. Elle avait remarqué que, depuis leur retour, Michaëla semblait peinée et ne semblait pas se remettre de la mort si récente de sa grand-mère.

Sully voulut rassurer sa fille mais ce temps ne lui fût pas donné, car le Dr Mike, n'était pas loin et il ne fallait certainement pas parler de ça devant elle. Si seulement, il savait quoi faire pour l'aider mais il savait aussi qu'il faudrait de la patience pour que son épouse redevienne comme avant. Il ne fallait pas qu'elle plonge dans ses souvenirs mais qu'elle fasse en sorte que sa mère Elizabeth soit fière d'elle, ce qu'elle n'était surement pas prête à faire encore. Mais Sully comprenait la douleur de sa femme et ne voulait pas la secouer, il serait patient !

 

Ils avaient déposé Katie à l'école, puis arrivaient à la clinique. Michaëla n'avait pas décrcohé un mot durant tout ce voyage et Sully souhaitait pouvoir la faire sortir de son état dépressif.

Loren se dirigea vers eux : il avait été attristé quand ils lui avaient expliqué qu'ils partaient pour Boston parce que la mère de Michaëla était malade. Il s'inquiétait de savoir ce qui s'était passé pendant ce long séjour dans la ville natale de la jeune femme, il posa la question qu'il ne fallait pas certainement pas poser.

- Comment va votre mère, Dr Mike ?

Sully se tourna vers elle pour voir sa réaction quand elle avait entendu cette question, bien sur, il avait su qu'elle devrait faire face à ce genre de questions et s'était demandé comment elle prendrait l'intérêt des personnes de la ville pour sa famille bostonienne. Loren comprit immédiatement la réponse quand il la regarda attentivement.

- Je suis désolé, docteur Mike, je ne savais pas, mes sincères condoléances.

- Merci, Loren, remarqua Sully pour eux deux, ayant compris que son épouse était incapable de prononcer un seul mot de remerciement.

D'une allure complètement perdue et sans réactions, Michaëla se dirigea vers la clinique tandis que Loren balbutia des excuses, et puis le commerçant se retira, laissant le soin à Sully de consoler le dr Mike.

Sully se dépêcha de suivre sa femme et entra avec elle dans la clinique. Il se rapprocha d'elle et elle accepta une fois de plus sa proximité et sa tendresse.

Ce décès avait tout changé et elle ne savait pas comment regarder devant elle à présent, elle ne pouvait pas s'en remettre, c'était impossible. Elle devait apprendre à vivre avec.

Elle ne comprenait pas pourquoi Dieu lui avait enlevé ses parents.

Il lui avait fallu tellement de temps pour que sa mère et elle deviennent intimes que c'en était trois fois plus dur.

Loren rentra dans la boutique, honteux d'avoir causé de la peine à Michaëla mais il se demandait comment il aurait pu savoir. Il comprenait sa peine, il se souvenait de la sienne quand il avait perdu sa femme et sa fille.

Il était perdu dans ses pensées bien tristes quand il fût surpris par Dorothy, qui venait juste voir comment il allait.

- Bonjour, tu vas bien ?, demanda-t-elle quand elle vit l'air concerné de son beau frère.

- Je viens d'apprendre le décès de la mère du Dr Mike et j'ai posé une question idiote quand je l'ai vu.

- Tu n'as pas à t'en vouloir, tu ne pouvais pas deviner. Sully est avec elle ?

- Oui, heureusement, car elle a besoin de soutien et il est le seul à pouvoir la sortir de son état dépressif. Tu l'aurais vu, elle fait peur à voir. J'espère qu'il ne la quittera pas aujourd'hui, c'est une période difficile pour elle.

- Tu crois qu'elle va si mal que ça ?

- Oui, elle aura besoin du soutien de ses amis. je serai toi, j'irai la voir dans pas longtemps, elle doit parler et j'ai l'impression qu'elle ne l'a pas encore fait.

- Sully ne peut pas la sortir de cet état ?

- Non, apparemment ! elle est complètement fermée, il la tenait dans ses bras, mais elle n'avait l'étincelle qu'elle a pour lui d'habitude.

- C'est une réaction normale, Loren.

- Je ne sais pas ! Mais il faut qu'elle réagisse, elle risque de faire une bétise.

- Je vais aller les voir de ce pas, et je te promet de te tenir au courant.

Elle sortit de la boutique et alla voir Michaëla et Sully.

Sully restait à proximité de Michaëla pour la soutenir et elle était concentrée sur le dossier d'un de ses patients, en apparence, seulement.

- Tu connais ces dossiers par coeur.

- Oui, tu as raison, dit-elle en se relevant, il semble que personne n'est compris mon retour.

- Ils comprendront quand tu leur parleras.

Il y eût un coup à la porte et ils ouvrirent.

- Dorothy ? Comment allez-vous ?

- Je suis heureuse que vous soyez de retour, Michaëla. Je suis désolée du décès de votre mère.

- Tout va bien, Dorothy, dit Michaëla faussement enjouée.

Elle jouait, Sully détestait quand elle faisait ça.

- Entrez quelques instants et dites-nous ce qui s'est passé pendant notre absence, demanda Michaëla.

- Pas besoin de cela pour l'instant, je voulais connaître vos sentiments.

- Je vous ai dit que j'allais bien. N'attendez pas que je sois heureuse de ce qui s'est passé !

- Je ne m'y attendais pas, Michaëla et cessez d'être paranoïaque, je vous prie. Je me soucie de vous !

- Excusez-moi Dorothy, je suis désolée. Seulement, ça n'a pas été une période facile pour nous.

- Je comprend, Michaëla, croyez-moi.

Proche des larmes, Michaëla changea brusquement de sujet de conversation.

- Avez-vous des nouvelles de Nuage Dansant ?

- Bien sur, Michaëla. Il va bien et il commençait à s'inquièter pour vous deux, heureusement que vous êtes revenus !

- Ma vie est ici maintenant et je veux rester. Dites à Nuage Dansant de venir nous voir !

- Je n'y manquerai pas. Je vois que vous n'avez pas de patients, peut-être pourriez-vous retourner chez vous, conseilla Dorothy.

- Non, nous allons rester en ville jusqu'à la fin de la journée, j'ai besoin de m'occuper.

- Même si tu as besoin de te reposer, Michaëla, tu tombes de fatigue, tu ne t'es pas accordé une minute depuis notre arrivée !, ajouta Sully.

- Sully, je t'ai déjà dit que je voulais rester ici !, répéta le Dr Mike.

- Vous voulez parler de votre relation avec votre mère ? J'aimerai faire un article !

- Nous verrons, Dorothy, au revoir.

- Au revoir, Michaëla, Sully.

Durant tout l'entretien, Sully avait contemplé sa femme en la laissant s'exprimer au maximum même s'il n'avait pas pu se taire.

Il se rapprocha à nouveau d'elle et la prit tendrement dans ses bras avant d'être interrompu par Horace, qui frappa à la porte et ils ouvrirent.

Horace savait qu'ils étaient de retour, il les avait accueillis. Il pensait savoir comment le Dr Mike se sentait par rapport à tous ses évènements récents mais il était loin du compte. Mais la ville savait que Sully était le seul à pouvoir la sortir de cet état même si ce serait dur pour lui.

Horace entra, perdu dans ses pensées.

- Bonjour ! Vous êtes à la clinique, je vous pensais chez vous, mais j'y suis passé et je n'ai trouvé personne, je suis donc venu en ville.

- Merci, Horace de n'avoir rien dit de notre retour à personne, remarqua Sully.

- Je vous en prie ! Je vous comprends, vous savez, je sais ce que c'est que d'être triste à propos du départ d'une personne même si elle n'est pas morte.

En effet, tout le monde en ville se rappelait très bien qu'Horace avait tenté de se suicider quand il avait reçu la demande de divorce de Myra, le séparant de sa fille Samantha. Mais maintenant, Horace pouvait avoir sa fille quelques jours par mois et cela avait suffit à lui remonter le moral.

- Quel est l'objet de ta visite ?, demanda Sully.

- J'ai un télégramme pour vous.

- Merci Horace, intervint Michaëla.

Il sortit et Sully regarda le télégramme.

- De qui est-ce ?, s'impatienta la jeune femme.

- Colleen et Andrew, ils arrivent demain.

Un sourire apparût sur le visage du Dr Mike, qu'elle regretta aussitôt mais la vie continue même quand des personnes que nous aimons nous sont arrachées.

Il faut apprendre à vivre avec et en garder un souvenir heureux, pour les évoquer presque sans émotions mais il est vrai que c'est dur à faire.

N'est-on pas sur terre pour accomplir quelquechose ?

Chapitre 2 : Un retour réconfortant

De retour à la maison, Michaëla et sa famille dînèrent dans l'excitation de Katie, heureuse du retour de sa soeur et son beau-frère.

Puis après des éclats de rires de la petite fille, qui réchauffaient le coeur de ses parents, ils décidèrent qu'il était temps pour eux d'aller se coucher.

Cette première journée de travail, heureusement pas longue, depuis leur retour du voyage de Boston, avait été très éprouvante pour Michaëla. Elle n'avait pas écouté son mari, mais elle aurait dû. Elle devait se reposer et se détendre et au moins, avec l'arrivée d'Andrew et Colleen, elle était en mesure de pouvoir le faire. Sully espérait qu'elle allait enfin l'écouter au lieux de n'en faire qu'à sa tête.

Une fois dans leur lit, Sully prit Michaëla dans ses bras mais malgré sa fatigue, elle avait besoin de plus.

Aussi sensuellement qu'il lui était possible de le faire, elle accrocha sa jambe à la sienne, et caressa son mollet avec son pied.

Il essaya de protester même s'il était près à lui céder mais il pensait à son épuisement.

- Michaëla, il faudrait dormir !

Mais n'écoutant pas sa remarque, elle se mit sur lui et se déshabillât puis enleva avec amour son pantalon.

Elle se mit à lui faire des baisers de son ventre à son cou.

Emerveillé comme à chaque fois par sa beauté, il donna suite à leur désir afin que leurs deux corps n'en fassent plus qu'un.

Et bientôt, des cris de plaisirs se firent entendre sans qu'ils puissent les contrôler l'un et l'autre, il bascula sur elle et la regarda dans les yeux, et il déversa sa semence en elle, le corps pris de frissons et de tremblements.

 

A son grand regret, car absent de la ville pendant un petit moment, Sully avait dû laissé Michaëla se rendre seule à la clinique. Il était parti dès les premières heures du jour pour aller chasser et devait revenir assez tôt dans la matinée.

Mais il ne s'inquiétait pas trop pour sa femme, qui se sentait un peu mieux, apaisée par l'arrivée future des Cook, qu'ils devaient aller accueillir.

- Bonjour, dit Sully en entrant dans la clinique de son épouse.

- Bonjour ! Où étais-tu parti ce matin ? Tu aurais dû me réveiller avant ton départ.

- Je suis allé à la chasse, j'ai ramené du gibier et puis, tu dormais tellement bien que je n'ai pas pu te réveiller.

- Nous allons chercher Colleen et Andrew ?

- Oui, mais nous devons attendre Matthew !

- Matthew ?! Je croyais qu'il était parti ! demanda-t-elle surprise.

- Je suis aussi allé à l'ancienne maison ce matin pour voir si tout était en ordre et je l'ai vu. Il m'a dit qu'il voulait rester à Colorado Srpings. Joey aime cette ville et lui, il ne voulait pas quitter sa famille. Alors je l'ai informé du retour de Colleen et d'Andrew. Il arrive dans quelques minutes !

- Je suis heureuse qu'il reste finalement ! Tu ne m'as pas dit bonjour !

Elle s'approcha de lui avec tendresse et l'embrassa passionnément.

Il savoura cette proximité et la prit dans ses bras un long moment pour la cajoler.

Matthew frappa à la porte de la clinique et eût la patience d'attendre que Michaëla vienne ouvrir. Il ne voulait de nouveau les déranger alors qu'ils étaient en train de s'embrasser.

- Bonjour Dr Mike !

- Matthew, je suis heureuse de te revoir !

- Je suis désolée de n'avoir pas été présent ...

- Ce n'est pas grave Matthew, l'interrompit-elle.

Elle le prit dans ses bras.

Ils sortirent et se dirigèrent tous les trois vers la gare, Joey ne sentait pas très bien, et Horace les prévint d'un retard possible pour le train.

Plus le temps et les minutes passaient, plus Michaëla semblait impatiente.

Katie arriva enfin auprès d'eux, avec l'aide de Loren qui avait été la chercher à l'école et l'avait emmenée. Il était intéressé par le retour de Colleen, qu'il aimait bien.

Sentant l'impatience et l'angoisse de son épouse, Sully lui dit de se calme et l'embrassa sur le front.

Le train se fit attendre, comme prévu, et arriva enfin en gare avec dix minutes de retard.

Au milieu de toutes les personnes qui descendaient, se trouvaient Colleen et Andrew, qui étaient heureux de retrouver cette petite ville où ils s'étaient rencontrés, aimés et mariés.

Michaëla embrassa immédiatement sa fille, puis son gendre, incapable de dire quelquechose pour le moment.

Voyant qu'elle ne pourrait pas prononcer un mot avant longtemps, Sully leur demanda.

- Voulez-vous aller à la maison tout de suite ou bien à la clinique ?

- Allons à la maison, Sully, ils doivent être fatigués, décida Michaëla quand elle pût parler.

Ils mirent les bagages du jeune couple dans la chariot, quand ils virent qu'ils ne protestaient pas, surtout Colleen, qui semblait vraiment très épuisée.

Dans les jours qui suivraient, Colleen avait prévu de se confier à sa mère pour certaines choses, elle en avait marre d'être malade sans cesse, et de sentir mal du matin au soir.

Arrivés à la maison, Michaëla se mit aux fourneaux puis savoura le retour de Colleen, en essayant de discuter avec elle, amis elle se stoppa d'elle-même quand elle s'aperçut que sa fille n'était pas capable de suivre ses questions et donc, d'y répondre.

Elle trouvait le comportement de sa fille, étrange, mais quand elle l'a regarda plus attentivement, elle en soupçonna les raisons. Michaëla connaissait cette situation, étant donné qu'elle y était passé.

Andrew eût tôt fait se rejoindre sa femme, dont il se préoccupait depuis un certain temps, et la regarda dormir un long moment en se demandant ce qui n'allait pas et pourquoi elle ne lui disait rien sur son état de santé.

Pourquoi ne s'était-elle pas confié à lui ? Il s'endormit après plusieurs heures à méditer.

Le lendemain, Michaëla décida de parler à sa fille pour savoir si elle avait raison ou pas. Andrew, Michaëla et Colleen étaient tous les trois à la clinique.

Le jeune homme était en haut avec un patient.

- Colleen, est-ce que tu vas bien ?

- Oui, maman. Pourquoi me posez-vous cette question ?

- Je te trouve fatiguée depuis ton arrivée, je pense que tu aurais dû rester allongée aujourd'hui !

- Je vais très bien, plus que bien !

- Comment cela ?, s'interrogea le Dr Mike.

- je suis enceinte, maman, je vais avoir un enfant, annonçât Colleen, heureuse.

- Je suis contente pour toi, Colleen, depuis quand le sais-tu ? et Andrew est-il au courant ?

- Je le sais parce que j'ai consulté un médecin à Boston mais Andrew n'est pas encore au courant !

- Pourquoi tu ne lui as pas dit ?

- Je ne sais pas, maman, je crois que j'ai peur.

- Je te comprend Colleen, mais tu devrais quand même l'annoncer à ton mari, il saurait te rassurer.

Rassurée par la compréhension de sa mère, Colleen se sentit un peu mieux.

Etant rassurée par la discussion qu'elle venait d'avoir avec sa mère, Colleen monta à l'étage pour parler avec son mari.

- Andrew ?

- Colleen ! Il y a un problème ? Je sais que quelquechose ne va pas depuis quelques temps.

Elle mit sa main sur sa bouche pour continuer librement à parler en s'assurant qu'il ne l'interromprait pas !

- Nous allons avoir un bébé !

- Tu es sure ?

- Oui ! j'ai consulté un de tes collègues à Boston. Je ne savais pas comment te le dire, c'est pourquoi j'ai mis si longtemps.

- Oh, ma chérie, tu peux pas savoir comment je suis heureux. Tu sais de combien tu es enceinte ?

- De deux mois environ. Je l'ai dit à maman. Tu ne m'en veux pas, j'espère ?

- Bien sur que non !

Sur ce mot, il l'embrassa passionnément, content de cette merveilleuse nouvelle.

Il avait rêvé depuis longtemps qu'elle lui annoncerait enfin la nouvelle de l'arrivée d'un enfant, mais depuis qu'ils étaient mariés, rien ne s'était passé et leur espoir s'amenuisait de mois en mois.

Il avait même examiné Colleen pour voir si tout allait bien et n'avait rien trouvé d'anormal mais malgré ses tentatives pour la déstresser, elle semblait anxieuse plus les mois passaient. Elle s'était enfin relaxée il y a quatre mois.

 

Michaëla rentra plus tôt chez elle après qu'Andrew ait insisté pour qu'elle le fasse. Colleen avait été forcée de s'allonger car il ne lui laissait pas faire le moindre mouvement.

Michaëla avait été heureuse de savoir sa fille enceinte mais elle ne pouvait pas s'empêcher à sa fin de vie de femme à elle-même.

Sully n'en savait rien et elle ne voulait pas lui dire qu'ils n'auraient plus d'enfants, elle en était persuadée.

Elle rentra dans la maison et y trouva son mari, elle s'approcha de lui, après avoir embrassé Katie.

- Tu es déjà de retour ? demanda Sully.

- Oui, comme tu vois !

- Il y a quelquechose qui ne va pas ?

- Non. En fait, tout est pour le mieux pour Colleen et Andrew, ils vont avoir un enfant.

- Tout est pour le mieux pour eux, Michaëla, mais quelquechose ne semble pas aller pour toi.

- Je suis juste fatiguée, Sully, il n'y a rien de plus.

- Non, cette histoire d'enfant t'a troublée, je peux le voir !

- Nous en parlerons plus tard, pas devant Katie.

- Matthew est rentré chez lui avec Joey, j'espère qu'elle se sent mieux, il faudra que tu ailles la voir un de ses jours.

- Il m'a dit qu'elle refusait de venir me consulter pour l'instant, pour un simple rhume.

- Katie, il faut que tu ailles au lit, maintenant, il est tard.

 

La petite fille finit par obéir à ses parents et alla se coucher.

Sully se rapprocha alors de Michaëla et l'entoura de ses bras. Elle se retourna face à lui, les larmes brillaient dans ses yeux.

- Michaëla, dis-moi ce qui ne va pas, je t'en supplie. Cette histoire d'enfant t'a troublée.

- Non, je suis juste fatiguée, tu me l'as déjà demandé tout à l'heure !

La discussion fût interrompue par l'arrivée tardive de Colleen et d'Andrew.

- Excusez-nous, nous sommes en retard, s'excusa Andrew.

- Avez-vous dîné ? Nous pouvons manger tous les quatre. Katie est déjà couchée, elle est épuisée, expliqua Sully, je vous ai attendu pour que nous mangions Michaëla et moi.

Ils s'assirent et mangèrent, Colleen dégustait et avalait avec appétit, alors que Michaëla se forçait.Que se passait-il donc pour elle ? Pourquoi ne voulait-elle pas lui dire ce qu'elle avait ?

Sully observa attentivement et pût lire de la mélancolie dans ses yeux. Depuis plusieurs jours, il essayait de la rassurer, de lui dire que sa vie continuait mais les mots et son amour ne faisaient rien. Que fallait-il faire pour qu'elle se sente mieux ?

Il ne trouvait pas la réponse.

Il avait l'impression que cette histoire d'enfant la mettait mal à l'aise. Etait-ce le fait qu'elle n'était pas retombée enceinte depuis Katie qui la rendait triste ou était-ce autre chose ? Que lui cachait-elle ?

Une fois dans leur chambre, Michaëla et Sully se déshabillèrent pour aller au lit. Sully regarda une nouvelle fois dans les yeux de sa femme, il se demandait vraiment quand elle se remettrait de la perte de sa mère.

Il l'attira à lui et la serra dans ses bras et elle s'y accrocha.

- Si tu me disais vraiment ce qui ne va pas, Michaëla !

- Je vais bien. Je suis heureuse pour Colleen et Andrew.

Elle se défit de son étreinte.

- Michaëla, insista-t-il, qu'est-ce qui ne va pas ? Est-ce le fait qu'elle soit tombée enceinte qui te gêne ou est-ce le fait de ne pas avoir eu d'enfants après Katie ? Nous sommes heureux comme nous le sommes.

- Je ne sais pas, je me sens si ...

- Si quoi ? Si triste, c'est ça ? D'accord, tu as perdu ta mère mais la vie doit continuer. Tu ne peux pas toujours regarder en arrière, il y a un avenir à construire. Elle voulait que tu contruises un hôpital alors, fais-le.

- Je ne sais pas, Sully. Je ne peux plus. J'ai l'impression de l'avoir perdue quand elle commençait à comprendre que je sois médecin, que je me sois mariée avec toi. Je l'ai perdue au moment où nous nous entendions le mieux.

Elle se dirigea vers le lit et se mit à sangloter contre son oreiller si violemment qu'il en eût les larmes aux yeux et la reconforta comme il pouvait.

Il releva son visage et la prit contre lui, en attendant que ses pleurs cessent. Ensuite il l'embrassa, l'allongea et elle s'endormit bien vite dans ses bras.

Enfin, elle s'était confiée à lui, mais était-ce la fin de l'histoire.

 

Chapitre 3 : Une attaque incompréhensible

Le lendemain, Michaëla se rendit à la clinique. Même si elle se sentait toujours si dépressive, elle avait décidé de faire face en allant travailler. Ainsi, elle pouvait convaincre son mari que tout allait bien.

Mais Sully, de son côté avait vite compris qu'elle lui cachait tout mais comment l'aider à faire face si elle refusait son aide. Ses enfants, merveilleux, n'avaient pas pu l'aider mieux même si elle les aimait plus que tout.

Peu de patients s'étant présentés, Michaëla décida de se rendre au magasin de Loren qui était en compagnie du révérend. Monsieur Bray ne la vit pas rentrer et il semblait plus agité que d'habitude. Elle entendit deux voix menaçantes dans le commerce et sût qu'il y avait un problème.

Elle ne pût rien faire car elle fût vite appréhendée par un des deux hommes venus piller le magasin.

Le deuxième homme menaçait Loren pour qu'il récupère l'argent de la boutique. Incapable de rester sans rien faire et prenant son courage à deux mains, elle poussa celui qui la menaçait et immédiatement alla vers l'autre.

Ce qui se passa ensuite se déroula très vite et personne n'eût le temps de vraiment se rendre compte de ce qui se passait qu'un homme se retrouva mort sur le sol du magasin.

Surpris par la détonation de l'arme à feu, tous les habitants de la ville prêts du commerce arrivèrent pour voir l'évènement.

Sully, qui s'occupait de meubles avec Roberty, arriva peu après et découvrit Michaëla avec l'arme à la main.

Le deuxième homme fût arrêté immédiatement alors qu'il répétait que c'était elle qui avait tué son ami.

Quant à Loren, personne ne sût comment, mais il était inconscient à terre. Andrew demanda à quelqu'un de le transporter à la clinique quand il arriva.

- Michaëla, que s'est-il passé ?

- Je l'ai tué ! Loren a été blessé par lui dans la combat, il a dû recevoir un mauvais coup. Occupez-vous bien de Colleen, Andrew !

Prévenu, Daniel n'eût pas d'autres choix que d'emprisonner Michaëla. Sully l'accompagna et la serra dans ses bras avant que son ami l'enferme en prison.

- Sully, vas t'occuper de Katie, s'il te plait !

- Dis-moi au moins ce qu'il s'est passé !

- Je l'ai tué ! Laisses-moi maintenant !

- Viens, Sully, j'ai à te parler, dit Daniel.

Il embrassa sa femme sur la joeu et sortit avec son ami.

- Je t'écoute, Daniel.

- Il faut la laisser pour le moment, si elle ne veut rien dire. Je te préviendrais quand je saurais quand le juge arrive et puis je dirai à Matthew de faire ce qu'il peut pour elle.

- La laisser comme ça c'est dur surtout quand elle ne veut rien me dire. Je suis sur qu'elle était en légitime défense mais telle que je la connais elle ne diras rien. Comment va ta famille ?

- Emelyn, Célia et John vont bien toutes les deux Je te préviendrai et tu peux venir la voir demain. Dors bien !

Daniel rentra à nouveau et vit que Michaëla était déjà allongée. Cela voulait dire qu'elle ne souhaitait plus parler à Sully. Elle avait entendu rentrer et s'était tournée face au mur. Là, elle laissait ses larmes couler le long de ses joues. Il est vrai qu'ellle les avait retenues trop longtemps mais la c'en était trop. cette sensation qui s'était insinuée en elle, d'abord de ne plus pouvoir respirer puis ce mal qui prend l'estomac pour finalement monter dans la gorge en un sanglot.

 

Elle se demandait pourquoi elle ne disait rien à son mari, après tout, il avait droit de savoir mais elle se sentait si coupable.

Elle n'avait pas voulu tuer cet homme mais c'était arrivé et tout s'écroulait..

Sully revint chez lui, il se posait tout un tas de questions mais il se devait de répondre aux questions de Katie.

- Qu'est-ce qu'a fait maman ?

- Elle est accusée de meurtre mais elle n'a rien fait de mal.

- Pourquoi il l'ont enfermée ?

Ils doivent trouver des preuves de son innocence et attendre qu'un juge vienne pour décider de sa culpabilité ou si elle est innocente.

- Pauvre maman !

Il l'envoya bien vite se coucher.

Brian n'était pas au courant encore mais si la situation devenait catastrophoique, il faudrait le prévenir.

Colleen arriva peur après le coucher de Katie.

- Sully, vous allez bien ? Et comment va maman ?

- Tout va bien, Colleen pour moi mais ta mère ne m'a rien dit sur ce qui s'est passé. Je ne voudraispas que tu t'inquiètes trop, prends soin de toi et tu sais pourquoi.

- Ne vous inquiétez pas. Ah, Loren est toujours dans le coma, il ne va pas pouvoir témoigner pour le procès.

- Dommage ! Tu ferais mieux d'aller te coucher, il est tard, je suppose que c'est pour te reposer que tu es venue ici.

- Oui, bien entendu. Andrew voulait que je vienne ici parce qu'il dit qu'à la clinique j'ai trop la tentation d'aller voir Loren. Si seulement il pouvait sortir du coma.

- Mais je te promet de tout faire pour la sortir de là !

Colleen avait une confiance totale en Sully, elle finit par lui obéir et alla se coucher, comme Andrew l'avait prévu dans son ancienne chambre.

Sully finit aussi par se rendre dans sa chambre même s'il trouva le lit trop vide. Il manquait quelqu'un à côté de lui. Il aurait aimé pouvoir la serrer dans ses bras sans pour autant faire l'amour avec elle. Pourquoi faisait-elle tout un secret de ce qui s'était passé ? Elle pouvait lui parler, il comprendrait.

Non, ce secret cachait autre chose qu'elle n'était apparemment pas prête à partager. Il pensait que cela avait un rapport avec sa mère.

Sully comprenait sa douleur et il ne savait plus comment faire pour l'aider.

Michaëla ne se défendrait pas contre ces accusations, il en était certain. IL l'aimait comme elle était mais il se demandait si son entêtement n'allait pas lui jouer un tour. Il se tortura toute la nuit et revit le sourire de sa femme quand elle avait donné naissance à Katie. Elle ne s'attendait pas à avoir un enfant mais après un long travail aidée de Sully seulement, c'étit un beau cadeau.

Il se rappelait sa surprise quand il avait compris que c'est lui qui allait aider sa femme. Il avait eu peur et elle aussi mais tout s'était bien terminé.

Sully s'endormit peu avant l'aube et il fût réveillé par Katie, qui cherchait de l'affection. Elle avait compris que son papa n'allait pas bien. Elle le regarda se réveiller et l'embrassa.

- Papa, le petit déjeuner est prêt.

- Merci, ma chérie, dit-il en l'embrassant à son tour.

Il descendit en bas. Une fois qu'ils avaient déjeuné, ils se rendirent en ville, où il insista pour que les enfants aillent à l'école, et Colleen retrouva son mari.

 

Bonjour Andrew, dit Sully.

- Bonjour Sully, comment allez-vous ?

- Ca peut aller. Et Loren ?

- Il est toujours dans le coma. Le révérend est avec lui. Il souhaiterait vous parler. Je lui ai dit que vous iriez le voir quand vous arreveriez.

- J'y vais, merci.

Il s'exécuta, sachant que Colleen n'embrasserait pas son mari devant lui. Il dit bonjour au révérend et restèrent ensembles dans la chambre alors qu'ils commençaient à parler.

- Andrew m'a dit que vous vouliez me parler, révérend, je vous écoure.

- Oui, en effet. Je n'ai as vu ce qui s'est passé mais je l'ai entendu, alors je vais vous dire ce que je sais. Michaëla est arrivée au magasin peu après l'entrée des deux brigands. Je sais qu'il menaçait Loren, elle est allée à la rencontre de cet homme et a défendu Loren, alors qu'elle était elle-même menacée. Elle a essayé de désarmer le brigand qui tenait Loren en joue mais le coup est parti et l'homme est tombé.

- Vous voulez dire que c'est un accident ?

- Oui !

- Merci, révérend mais je ne sais pas si votre témoignage suffira. De plus, Michaëla refuse de me dire ce qu'il s'est passé.

- Je ferai tout pour vous aider.

- Je vous remercie. Il faut que j'aille la voir et essayer de lui parler même si je ne pense pas qu'elle va me dire quoi que ce soit.

- Essayez tout de même, Sully, cela en vaut la peine !

Sully s'en alla après avoir salué le révérend vers le bureau de shérif ou la prison si vous préférez. Il fallait qu'il parle avec Michaëla.

- Bonjour Daniel, dit-il en entrant.

- Bonjour Sully, comment vas-tu ? Matthew a fait un travail remarquable quand il m'a remplacé.

- Ca pourrait aller mieux. Je passerai le message à Matthew. As-tu des nouvelles ?

- Non, pas pour le moment. je te préviendrai.

Bonjour, ma chérie, dit Sully en s'approchant de la cellule.

- Bonjour.

- Ca va ? demanda-t-il en prenant ses mains dans les siennes.

- Ca peut aller. Comment va Katie ?

- Elle va bien même si elle demande sa maman souvent.

- Je ne veux pas la voir, dit-elle en se détournant et en défaisant les mains de lui.

- Pourquoi ? Michaëla, je sais maintenant avec certitude que c'était un accident même si je ne saurais qu'avec Loren ce qui s'est passé exactement alors pourquoi agis-tu comme si tu étais coupable ?

- Parce que je le suis !

- Non, tu ne l'es pas. qu'est-ce qui t'arrives ?! Je n'comprends pas ton comportement.

- Eloigne-toi de moi ! C'est tout ce que je te demande !

- Non, tu n'penses pas ce que tu dis ! J'en suis certain ! Je peux l'voir dans tes yeux alors pourquoi tu dis ça ? Est-ce le décès de ta mère qui te rend comme ça ?! Répond-moi ! dit-il en la regardant dans les yeux.

Il sût alors qu'il avait appuyé sur le point sensible quand il la vit pleurer. Il avait deviné. C'était bien le décès de sa mère qui l'avait rendue comme ça mais il se demandait comment l'aider.

Il la força à se rapprocher de lui et lui donna un baiser rapide sur la bouche mais elle se détourna bien vite.

Daniel, qui avait assisté à la scène, ne comprenait pas l'attitude de Michaëla et regarda son meilleur ami pour savoir comment il réagissait, il était triste bien entendu, mais il pouvait détecter dans son regard que cette discussion lui avait fait du bien, ainis qu'à Michaëla même si elle ne disait rien.

Il accompagna Sully.

Bonjour, ma chérie, dit Sully en s'approchant de la cellule.

- Bonjour.

- Ca va ? demanda-t-il en prenant ses mains dans les siennes.

- Ca peut aller. Comment va Katie ?

- Elle va bien même si elle demande sa maman souvent.

- Je ne veux pas la voir, dit-elle en se détournant et en défaisant les mains de lui.

- Pourquoi ? Michaëla, je sais maintenant avec certitude que c'était un accident même si je ne saurais qu'avec Loren ce qui s'est passé exactement alors pourquoi agis-tu comme si tu étais coupable ?

- Parce que je le suis !

- Non, tu ne l'es pas. qu'est-ce qui t'arrives ?! Je n'comprends pas ton comportement.

- Eloigne-toi de moi ! C'est tout ce que je te demande !

- Non, tu n'penses pas ce que tu dis ! J'en suis certain ! Je peux l'voir dans tes yeux alors pourquoi tu dis ça ? Est-ce le décès de ta mère qui te rend comme ça ?! Répond-moi ! dit-il en la regardant dans les yeux.

Il sût alors qu'il avait appuyé sur le point sensible quand il la vit pleurer. Il avait deviné. C'était bien le décès de sa mère qui l'avait rendue comme ça mais il se demandait comment l'aider.

Il la força à se rapprocher de lui et lui donna un baiser rapide sur la bouche mais elle se détourna bien vite.

Daniel, qui avait assisté à la scène, ne comprenait pas l'attitude de Michaëla et regarda son meilleur ami pour savoir comment il réagissait, il était triste bien entendu, mais il pouvait détecter dans son regard que cette discussion lui avait fait du bien, ainis qu'à Michaëla même si elle ne disait rien.

Il accompagna Sully.

- Matthew sera là pour la défendre, il me l'a dit ! informa-t-il.

- Je ne vois pas ce qu'il pourra faire de plus, elle ne veut rien dire !

- Tu y arriveras. Je ne l'ai jamais vue aussi renfermée.

- Je l'ai vue une fois comme ça, c'était avant notre mariage, après Washita. Nous avions perdu une famille mais elle s'en était sortie. Là, je ne sais pas quoi faire !

- Je crois que le mieux est de la laisser pour aujourd'hui mais surtout reviens la voir demain, ne l'abandonne pas !

- Parce que tu crois que je peux l'abandonner ! s'exclama Sully.

- Bien sur que non. Viens, je vois Matthew qui arrive en ville, il faut aller lui parler.

Sully suivit Daniel et alla à la rencontre de Matthew, qui leur donna à chacun une poignet de mains amicale.

- Comment va-t-elle ?

- Elle ne veut rien dire. Au sinon, nous avons deux témoins mais Loren est dans le coma. seul le réverend pourra témoigner.

- Je peux la voir, demanda Matthew à Daniel.

- Bien sur.

Matthew entra avec Daniel alors que Sully décida d'attendre dehors, peut-être ferait-elle des confidences à leur "fils" même s'il en doutait.

Pourquoi parlerait-elle à son "fils" et pas à son mari.

Non, elle ne parlerait pas, il en était sûr !

Dans la prison, Matthew s'approcha de la cellule où était sa "mère".

- Comment allez-vous ?

- Ca va, Matthew.

- Je vais vous défendre mais vous devez me dire ce qu'il s'est passé !

- Non, Matthew, je suis coupable, tu dois le savoir !

- Je vous défendrai quand même ! Mais pourquoi refusez-vous de parler ?

Chapitre 4 : Comment l'aider ?

Sully arriva chez eux et retrouva leur chère petite fille, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi Michaëla voulait les abanonner. Il croyait qu'elle aimait Katie ! Il avait beau remuer tout ça dans sa tête, aucune solution ne lui venait pour l'instant.

Qu'allait-il faire pour l'aider ?

Il embrassa sa fille, qui avait été gardée par Joey, la femme de Matthew et alla voir le jeune homme pour lui parler.

Il s'approcha de lui, qui regardait les livres de droit et s'asseya à côté de lui.

- Tu as trouvé quelquechose d'intéressant ?

- Oui, si elle est accusée, on pourra faire appel mais tu le sais déjà. Ils disent qu'un témoin suffit pour la faire accuser.

- Je sais, mais il en faut deux pour l'innocenter ! Le témoignage du révérend ne suffira certainement pas. Un aveugle !

- Je vais faire de mon mieux pour la sortir de là mais il faudrait vraiment qu'elle dise la vérité.

- Elle ne le fera pas, elle est têtue. Elle croit qu'elle a tué cet homme sans raison et elle s'en veut. je ne sais plus quoi faire !

- Soutiens-la du mieux que tu peux, Sully. Va la voir tous les jours,force-la à parler avec toi.

- Parce que tu crois que ce n'est pas ce que je fais peut-être !

- Calme-toi, Sully !

- Excuse-moi, Matthew, j'ai peur qu'elle ne supporte pas cette situation.

- Et elle ne serait pas la seule !

Il vit son père mettre son manteau.

- Où vas-tu ?

 

 

- Prendre l'air du côté de la prison, il faut que j'aille la revoir.

- D'accord, nous prendrons soin de Katie.

Sully se rendit à nouveau en ville, vers le bureau du shérif, qui n'était autre que son ami Daniel.

- Sully, les visites sont interdites à cette heure-ci !

- S'il te plait, fais-le pour moi, j'ai besoin de lui parler.

- Rentre ! Mais je ne sais pas si tu arriveras à grand chose, elle est tournée vers le mur et ne cesse pas de pleurer. J'ai essayé d'en savoir plus sur ce qui s'est passé mais elle ne dit pas un mot.

- Mais pourquoi tu ne réagis pas, Michaëla, pourquoi, dit Sully en s'approchant de la cellule.

- Elle ne te dira certainement rien.

- Daniel, s'il te plait, est-ce que je peux rentrer quelques secondes.

- Tu sais que normalement je ne peux pas te faire rentrer.

- S'il te plait, je ne ferai rien de mal sauf prendre ma femme dans mes bras et l'embrasser.

- D'accord !

Après que son ami eût ouvert la porte de la cellule, Sully s'asseya sur le lit et posa une main tentatrice sur l'épaule de son épouse et comme elle ne donnait aucun signe, il l'obligea lentement à se retourner. En voyant son visage bouffi par les larmes et la fatigue, il eût encore plus mal pour elle.

Elle détournait son regard de lui, il décida de la forcer à le regarder.

- Michaëla ! Arrête de pleurer. Je t'aime, je veux que tu arrêtes de nous rejeter. Tu me connais, je m'arrêterais pas tant que tu n'auras pas céder. Je t'aiderai toujours et tu le sais.

- Laisse-moi ! Je n'en vaut pas la peine ! Toutes les personnes auxquelles je me suis attachée dans le fin de leur vie sont décédées !

Non, ce n'est pas vrai, regarde les enfants sont toujours là et tes soeurs aussi. Je comprend que la mort de ta mère soit vraiment insupportable mais ce n'est pas ta faute.

- Va t'en !

- Non, je ne m'en irais pas ! J'ai une petite fille qui me demande pourquoi sa maman est en prison et qui est convaincue de son innocence. Colleen aussi se fait du souci pour toi et dans son état ... Et moi, je ne veux pas que tu sois condamnée, et je sais que ce sera difficile d'être séparé de toi.

- Au contraire, tu auras de l'air. Tu n'aurais jamais dû m'épouser, tu te retrouves avec une femme meutrière.

- Non, elle n'a pas tué et je le sais. Je suis sur que c'était de la légitime défense ou un accident. J'en suis certain ! Michaëla, je t'en supplie, regarde-moi !

Elle releva doucement son visage et plongea dans son regard. Elle était toujours en train de sangloter mais le bleu de ses yeux l'ennivra et elle lui envoya un message d'aide.

Sully, qui lisait si bien ses pensées, la prit dans ses bras et la serra fortement contre lui.

Il recula un peu son visage pour l'absorber et pût voir des larmes qui séchaient sur les joues de son épouse. Il baissa alors la tête et s'empara de ses lèvres, en un baiser non partagé au début mais quand elle sentit la langue de Sully qui caressait ses lèvres, elle céda à sa demande et ouvrit la bouche. Ils échangèrent alors un très très long baiser qui enflammèrent leur sens mais il n'était pas possible d'y remédier.

Ils interrompirent leur baiser quand ils furent tous les deux essouflés.

Après le premier baiser, elle se mit à pleurer dans ses bras et il la berça pour la calmer.

Dès qu'elle eût fini de sangloter, il emmena son visage vers le sien et lui donna un sensuel baiser qui réveillait les sens. Elle était heureuse de voir que finalement, tout allait bien entre eux, mais elle ne voulait pas que Katie souffre de cette situation.

- Je suis désolée !

- Tu n'as pas à l'être mais maintenant, il faut que tu dises la vérité au tribunal s'il te plait pour nous.

- Non, je ne le ferai pas parce que j'ai tué cet homme, est-ce que tu te rends compte !

- Non, tu ne l'as pas tué, je le sais. Pense à Katie !

- J'y pense justement, je veux qu'elle sache ce qu'est la justice, c'est pour cela qu'il faut que je sois condamnée.

- Non, ce n'est pas ce qu'elle veut, elle sait que tu es innocente, elle l'a compris, alors dis la vérité pour elle, je t'en prie !

- Non, Sully !

- mais est-ce que tu penses à nous en faisant cela ?

- Oui, parfaitement. Tu ferais mieux de divorcer et de trouver une femme qui pourra encore te donner des enfants.

- Mais pourquoi tu parles de ça ?! Je suis heureux avec toi et je ne veux pas te quitter !

- Je ne t'aime plus !

- Je ne te crois pas ! Est-ce que tu aurais accordé un baiser dans un genre à un homme que tu n'aimes plus ?

Elle ne répondit pas mais le regarda dans les yeux. Il comprenait qu'elle ne se défendrait pas et se laisserait condamnée.

Il fallait que lui, il fasse quelquechose pour l'aider et il devait attendre le réveil de Loren.

 

- Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider !

- Je ne veux pas ! Laisse-moi tomber !

- Non, je ne le ferai pas et tu le sais !

Il la prit dans ses bras, au début, elle essayait de combattre son envie folle de retrouver son amour mais elle ne pût pas résister longtemps et enserra ses bras autour de la taille de son mari.

Sully savait qu'elle avait essayé de le repousser pour qu'il la laisse s'enfoncer dans la déprime mais il ne pouvait pas la laisser tomber, c'était impossible !

Si le tribunal décidait de la mettre en prison, il se ferait aider de Matthew, qui cherchait déjà comment aider sa mère.

Ils trouveraient un moyen, s'il fallait, ils attendraient que Loren se réveille. Mais ils ne la laisseraient pas tomber !

Sully s'écarta un peu de son épouse et posa ses lèvres sur les siennes en un baiser réconfortant.

- Hum, hum !

- Daniel, qu'est-ce que tu veux ? grogna Sully, interrompu dans sa passion pour sa femme.

- Je voulais juste vous prévenir que Jake arrivait. Il faut que tu sortes de la prison, Sully. Il est censé surveiller si quelqu'un n'entre pas ici dans la cellule.

- D'accord, je sors.

Il embrassa encore sa femme, la serra contre lui et sortit à l'extérieur de la cellule.

Aussitôt sorti, il prit les mains de Michaëla dans les siennes quand elle s'était approchée pour lui donner quelquechose.

- J'ai écrit cela tout à l'heure, Sully, tu le liras à la maison.

 

Il s'empressa de mettre le bout de papier dans la poche de sa veste en peau de daim et serra ses doigts sur ceux de Michaëla.

Jake entra dans le bureau du shérif.

- Bonsoir, Daniel ... Sully ... Dr Mike. je suis venu pour vérifier si personne n'était entré dans la cellule avec elle.

- Non, comme vous voyez, j'ai fait respecter ce que le juge a dit quand il avait appris. C'est bien, vous m'avez écouté, Daniel. Je suis désolé de tout ce qui se passe, je sais que vous n'êtes pas coupable, Dr Mike.

- Merci, Jake, répondit-elle.

Elle gardait ses yeux fixées sur ceux de Sully, évitant tous les autres regards.

- les visites sont bientôt terminées, nota Jake.

- Tu peux faire une exception ? demanda Sully.

- Oui, bien sur, Sully ! Personne saura que tu es resté plus longtemps.

- Merci, Jake.

- Je vous laisse ! Bonne nuit à tous !

Jake partit et Daniel s'apprêta à réouvrir la cellule pour son meilleur ami mais Michaëla l'en empêcha.

- Non, Daniel, il vaut mieux qu'il parte !

- Je veux rester avec toi, Michaëla !

- Non, va t'occuper de Katie, s'il te plait. Fais-le pour moi !

- D'accord, à demain avant le procès.

Il s'approcha des barreaux et déposa tant bien que mal un baiser sur les lèvres de son épouse. Il la regarda longtemps avant de se diriger vers la porte et de partir.

Daniel regarda Michaëla après ce départ, et lui posa question qui lui brûlait les lèvres.

- Pourquoi vous réagissez de la sorte, Sully veut simplement vous aider !

- Je le sais mais j'ai tué un homme !

- Non, vous ne l'avez pas tué ! Défendez-vous !

- Non, la discussion est close. cela ne vous regarde pas.

- Comme vous voudrez. Je vais rentrer chez moi. Vous n'avez besoin de rien ?

Elle ne répondit pas et il en déduisit qu'elle ne voulait rien. Il partit, il savait qu'il ne pourrait pas la convaincre mais il lui avait au moins fait part de ce qu'il pensait.

Elle resta éberluée après la fermeture de la porte du bureau du shérif et s'installa pour dormir.

Le sommeil ne la gagna pas, elle ne comprenait pas elle-même pourquoi elle réagissait ainsi.

Peut-être qu'elle avait tout perdu !

Sully, de son côté, arriva à la maison et découvrit toutes les lumières éteintes. En son absence, Colleen et Andrew s'étaient occupés de tout même s'ils avaient faire un voyage de plus. Il était parti en ville sans rien manger mais savait qu'il ne pourrait rien avaler !

Il décida de monter les escaliers, ouvrit la porte de la chambre de Katie et l'observa quelques instants avant d'entrer dans la sienne. Il s'allongea tout habillé sur les couvertures et pensa à Michaëla.

Il se releva et se déshabilla puis se mit au lit et prit l'oreiller de sa femme contre lui pour sentir son odeur. Il repensa soudain au bout de papier qu'elle lui avait donné.

 

Chapitre 5 : Une demande inacceptable

Sully se souvint qu'il l'avait mis dans sa veste et qu'il l'avait laissé celle-ci en bas.

Il descendit les escaliers et alla fouiller dans ses poches. Il trouva le morceau de papier et le déplia rapidement.

" Pardonne-moi, Sully, tu sais qu'il m'est impossible de me défendre en ce moment. Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête. J'ai l'impression de que tout s'écroule autour de moi. Tu as essayé de m'aider mais je crois que personne n'en serait capable

Je te demande de m'oublier, c'est le mieux que tu es à faire et que tu t'occupes de Katie. Fais-le pour moi, en souvenir de toutes les années heureuses que nous avons passées ensembles;

Michaëla."

Sully enragea suite à la lecture de cette courte lettre de désespoir.

"Non ! Je ne te laisserais pas tomber, je trouverai un moyen même si je doit être violent pour ça."

Il remonta les escaliers après avoir jeté le bout de papier au feu. Il se remit au lit et se mit à réfléchir à ce qu'il pourrait faire pour elle.

Il allait déjà essayé de convaincre le juge d'écouter les personnes pouvant dire du bien de Michaëla.

Il pensa à son épouse, qui devait attendre être étendue dans le lit de la cellule dans le bureau du shérif et être éveillée comme lui.

Que fallait-il faire pour l'aider ? Tout son monde s'était écoulé après la mort de sa mère ! Elle avait perdu ses parents, c'était terrible, mais elle avait encore ses enfants.

Alors pourquoi s'acharnait-elle à l'éloigner alors que tout ce qu'il voulait était de la protéger et de l'aimer.

Pourquoi ?

 

Le lendemain matin, Sully se leva après avoir passé une nuit blanche, en essayant de trouver un moyen pour que Michaëla se défende du procès. Mais la connaissant, il savait qu'il n'y avait aucun moyen.

Il descendit les escaliers et se prépara le petit déjeuner, en attendant toute sa famille.

Colleen et Andrew furent les premiers levés. Colleen avait l'air fatiguée et Sully s'en inquiéta.

- Tu vas bien, Colleen ?

- Oui, ça peut aller, ne vous inquiétez pas. Andrew et moi sommes restés dormir là, j'espère que nous vous dérangeons pas !

- Pas du tout. Je pense que tu as dû trop travailler hier, il faudra que tu te reposes un peu, remarqua Andrew.

- Je t'ai dit que j'allais très bien !

- Colleen ! Ne t'ennerves pas, qu'est-ce qui ne va pas ? intervint Sully, en sachant très bien que Colleen se confirait plutôt à lui.

Elle se précipita dans les bras de son "père" et se mit à pleurer.

- Allons, Colleen, tout ira bien, la consola Sully, bien qu'il était prêt à faire comme elle.

Andrew les regarda tous les deux. Il avait essayé de la faire parler mais n'y était pas parvenu.

Il était triste de voir son épouse se mettre à sangloter mais il savait qu'il n'y avait que ce moyen-là pour l'aider.

Quand Colleen eût séché ses larmes, Sully lui proposa :

- Tu veux manger quelquechose ?

- Vous avez un morceau de tarte ?

- J'ai tout ce que tu veux !

Colleen trouvait étonnant que "son père " lui propose de manger alors qu'il était certainement très inquiet pour sa mère.

- Pourquoi vous me proposez à manger ce que je veux ?

- Parce qu'il faut que tu manges !

- C'est gentil mais je n'ai pas très faim. je vais jsute prendre un bout de tarte, dont j'ai vraiment envie.

Sully la regarda et la laissa faire ce que bon lui semblait. Quand Katie descendit, il lui souria et l'embrassa sur la joue.

- Papa, qu'est-ce qui t'arrives ? Pourquoi tu es comme ça ?

- Tout va bien, ma chérie !

- J'allais te le dire ! Maman est en prison et elle va être jugée aujourd'hui, je te rappelle.

Elle n'avait pas besoin de lui rappeler car il le savait très bien. Il faisaitt semblant d'être heureux pour lui faire plaisir mais tout en lui n'était que tristesse. Cette seule phrase concernant Michaëla suffit à faire sortir toutes ses émotions, mais ne voulant pas se donner en spectacle, il se dirigea vers la grange.

Matthew, qui était en train de s'occuper des animaux afin de rendre service à son "père", le vit arriver mais Sully fit demi-tour aussitôt qu'il le vit.

Matthew savait qu'il avait besoin d'être seul, et ne se précipita pas vers lui, malgré l'envie qu'il en avait.

Sully se réfugia à l'ombre d'un arbre et s'asseya et donna libre cours à son chagrin.

Katie imaginait être la cause de la soudaine détresse de son père mais Andrew la rassura en lui disant qu'elle ne pouvait pas savoir qu'il aurait cette réaction-là.

 

Un peu plus tard, Sully était toujours seul et Matthew le rejoignit, comprenant qu'il pouvait maintenant lui parler.

- Ca va ?

- Ca peut aller ! J'avais juste besoin d'air.

- Il n'est pas toujours facile de prendre bien les choses. Tu as fait bonne figure mais tu n'as pas pu le faire longtemps !

- Tout va bien, Matthew, je m'inquiète seulement pour ta mère et toutes les conséquences que ça pourrait avoir sur son métier.

- Elle n'a rien fait de mal !

- Oui, mais elle va être condamnée pour ça. Personne peut confirmer la version du révérend, qui est aveugle. C'est comme si elle n'avait aucun témoin. Mais je ferai de mon mieux pour la défendre !

- Je le sais mais je ne suis pas convaincu que le juge t'écoutera.

- Seulement, il faut que tu y crois. Si, en allant la voir tout à l'heure, tu es aussi défaitiste, elle ne sera pas beaucoup mieux !

- Je sais, je dois lui faire croire qu'elle va s'en sortir, mais quoi que je fasse, Michaëla n'en fera qu'à sa tête. Personne ne peut la convaincre !

- Je sais et je voulais juste te dire que même si elle est condamnée aujourd'hui, je ferai tout pour la sortir de là ! Il faut que tu y crois, Sully, nous y arriverons.

- j'espère que tu dis vrai. je suis désolé, je ne devrai pas baisser les bras mais ...

- Je sais, c'est la femme que tu aimes et tu as peur pour elle ...

- Nous ferions mieux de rejoindre tout le monde, j'espère que Katie ne m'en voudra pas d'être sorti de cette manière.

- Viens, allons-y !

Ils se dirigèrent tous les deux vers la maison.

- Papa, je suis désolée ! dit Katie en se précipitant dans les bras de son père.

- Tu n'y es pour rien, Katie, il fallait que je sois seul. Depuis ce matin, je faisais semblant mais il n'a pas été possible de le faire plus longtemps.

- Je suis quand même désolée !

- Tout va bien, tu ne pouvais pas savoir.

- Colleen, tu vas bien, s'inquiéta Matthew en voyant sa soeur pâlir tout à coup.

- Oui, je vais bien, juste une nausée ... Excusez-moi, je reviens !

Elle se précipita vers les toilettes à l'extérieur sous l'oeil inquiet de son mari, qui la suivit et frappa à la porte, et entendit un gémissement en réponse.

- Ca va Colleen ?

- Hum ! Oui, ça va !

Il entendit un autre gémissement et puis plus rien. Il frappa à la porte à nouveau et n'eût aucune réponse.

- Colleen ? Colleen ?

Il poussa l'entrée des toilettes et y découvrit sa femme, évanouie à terre !

- Oh, mon Dieu, Colleen.

Il la souleva et la porta à l'intérieur de la maison.

- Que s'est-il passé ? demanda Sully en le voyant arriver.

- Je ne sais pas ! Puis-je utiliser une de vos chambres pour l'examiner ?

- Venez, suivez-moi.

Sully le guida jusqu'à sa propre chambre.

- Utilisez la mienne, celle que vous avez partagé avec Colleen cette nuit est pas très propre !

 

- Attendez, Sully, est-ce que vous pouvez prendre ma trousse de médecin ?

- Oui.

Il revint vite et laissa Andrew effectuer son travail.

- Andrew ?

- Ne dis rien, nous allons savoir ce qui ne va pas !

Après plusieurs minutes trouva le problème.

- Tu es épuisée ! Tu ne dors pas en ce moment, passant tes nuits à t'inquiéter. Il faut que tu te reposes !

- Mais pas tout de suite, je veux aller à l'audience et savoir ce qui va arriver à maman. Je savais que ça allait arriver. Laisse-moi y aller, s'il te plait ?

- Comme tu voudras mais après au lit et sans commentaires !

- le bébé va bien ?

- Oui, ne t'inquiète pas !

- Je t'écouterai après, je te promets !

- D'accord ! Je vais demander à Sully de préparer les charriots pour la ville. Repose-toi Colleen !

Il descendit et parla à Sully qui accepta immédiatement de l'aider et ainsi, ils purent partir pour la ville. Andrew et Colleen dans une voiture et Sully et Katie dans l'autre. Matthew prit un cheval et alla chercher sa femme.

Les Cook et les Sully arrivèrent en ville quelques minutes plus tard. Sully leur demanda de garder un oeil sur Katie et alla voir Michaëla à la prison.

Entre temps, Matthew et Joey purent prendre le rela pour veiller sur la petite fille.

Sully frappa à la porte du brueau du shérif et entra.

- Bonjour Sully !

- Bonjou.

Il s'approcha de Michaëla et lui prit les mains.

- Bonjour !

- Comment vont Katie et Colleen ?

- Katie, ça va ! Colleen est extrêment fatiguée mais elle a insisté pour venir à l'église.

- C'est grave ?

- Non, Andrew dit qu'avec un peu de repos, elle ira mieux.

- Pardonne-moi !

- De quoi ?

- De te donner du souci. Tu ne devrais vraiment pas te préoccuper de moi.

- Arrête de dire des bétises. je ferai tout pour te sortir de là.

- Je ne veux pas, je n'en vaut pas la peine !

- Arrête, tu sais que tu ne m'en empêcheras pas. Daniel, tu peux ouvrir la cellule ?

- Oui, de toute façon, c'est à moi qu'on a confié la tâche de l'emmener.

Il ouvrit la prison mais Michaëla refusait de sortir. Sully l'empoigna par la main et la mena de force à l'extérieur.

Il la prit dans ses bras et la berça pour la rassurer un peu car il savait que malgré son apparence assez froide, elle voulazit du réconfort et de la tendresse.

Il posa sa main sous son menton et réussit à diriger ses yeux vers les siens.

- Non ! Ne dis rien, supplia-t-elle.

Il l'embrassa d'abord avec insistance avant qu'elle se laisse emporter par ce baiser.

Daniel les conduisit tous les deux vers l'église en les laissant se rapprocher un peu.

L'audience eût lieu et Michaëla fût condamnée, n'ayant pas assez de témoins pour la sauver. Mais ils ne se laisseraient pas abattre.

Michaëla allait être envoyée à Denver dans la prison pour femmes pour y mener une peine de cinq ans. le juge lui avait néanmoins assurée qu'elle serait seule dans sa cellule.

Sully avait pris très mal cette nouvelle mais devait faire face pour espérer et rassurer sa femme.

De retour pour le bureau du shérif, il demanda à Daniel de le laisser seul avec sa femme.

- Je trouverai un moyen de te faire sortir de là.

- Tu n'y arriveras pas ! Oublies-moi, cinq ans, c'est long ! Tu peux encore rencontrer quelqu'un de jeune qui pourra te don,er des enfants et qui te rendra heureux.

- S'il te plait, arrête ! cria-t-il. Tu ne comprends pas que tu esx la femme de ma vie. Je suis heurexu avec toi. Tu m'as donné une fille qui ce matin me repprochait de ne pas assez m'occuper de toi, et tu voudrais que je brise la promesse que je me suis faite. Certainement pas ! Tu entends ! Je ne t'abandonnerais pas et même si je dois mourir pour te sortir de là, je le ferai ! Je ne vais pas te laisser gâcher toutes nos années de bonheure !

- Je ne t'aime plus !

- Tu mens !

- Non, je ne mens pas ! Je ne t'aime plus, va t'en !

- Non, je ne m'en irais pas ! Je reste ! Tu sais bien que tu n'arriveras pas à me convai,cre.

- je suis condamnée, Sully. Il vaut mieux que tu me quittes.

- Je ne laisserais pas tomber ! Tu seras innocentée un jour, crois-moi !

- Va rejoindre Katie, s'il te plait !

- D'accord, je reviendrai demain !

Il l'embrassa tendrement et se mit en route pour la maison pour rejoindre sa fille. Elle avait besoin de lui, mais maintenant qu'il savait que Michaëla serait emprisonnée, il doutait de plus en plus. Il ne pouvait rien faire pour elle pour l'instant mais le pourrrait-il un jour ?

Il était anéanti, savoir sa femme en prison et pour de longs mois, peut-être même des années, le rendait fou.

A Denver en plus, elle serait loin de lui et il ne pourrait aller la voir une fois par mois. Ce n'était pas assez !

Déjà depuis une semaine qu'elle était emprisonnée à Colorado Springs, il était en manque d'elle. Il aurait voulu la serrer dans ses bras mais cette occasion ne lui serait pas donnée.

Le coeur plein de tristes des jours à venir, Sully rentra dans la maison qu'il avait construite pour la femme de sa vie et il se disait qu'elle ne la reverrait peut-être plus ...

Non, il se secoua ! Il ne devait pas penser à ces choses-là mais continuer à se battre pour lui et pour les enfants. Dans quelques jours, Brian serait informé des dernières nouvelles.

Colleen, elle, avait mal pris cette décision de la part du juge er s'était réfugiée chez elle sans rien dire à personne, pas même à son mari.

Chapitre 6 : Désespoir

Andrew et Colleen étaient chez eux tous seuls. Colleen n'avait toujours pas décroché un mot malgré les tenattives de son mari pour qu'elle dise un mot.

Maintenant, ils étaient ensemble dans leur lit et malgré la fatigue qui la tenaillait, la jeune femme n'arrivait pas à trouver le sommeil.

Andrew s'en aperçût et décida d'aller plus loin en la secouant un peu.

- Colleen, tu vas me dire ce qui te travaille ?

- Il n'y a rien !

- Dis-moi, s'il te plait !

- Laisse-moi, je t'en prie, je suis fatiguée !

- Si tu étais fatiguée, tu dormirais !

- Laisse-moi !

- Non, tu dois parler, s'il te plait, tu ne peux pas rester comme ça.

- Pourquoi tu es aussi insistant. Laisse-moi tranquille !

Elle sécroula en sanglot et il l'attira dans ses bras.

- Tout va s'arranger pour elle. Dès que Loren se sortira du coma, tout s'arrangera.

- Je l'espère ! Heureusement Joey veille sur lui. Elle nous aura bien rendu service aujourd'hui. Que ferions-nous sans elle ?

- Elle le fait pour Matthew même s'il va falloir un peu penser à elle, elle m'a demandé de l'examiner. Elle a insisté pour rester auprès de Loren mais j'ai dit à Matthew de la contraindre à se reposer. Bien sur, il m'a répondi qu'il garderait lui-même un oeil sur le malade.

- Qu'est-ce qu'elle a ?

- Je crois bien qu'elle est enceinte !

 

- Elle aussi !

- Et oui ! Même si je dirait que pour l'instant tout va bien pour elle.

- Mais pour moi aussi !

- pas vraiment ! Tu t'inquiètes trop pour ta mère. Il faudrait que tu arrêtes si tu le peux. Sully trouvera un moyen.

- Je l'espère !

- Il faut y croire !

- Je vais essayer !

- En attendant, il faut que tu dormes pour toi et le bébé. N'oublie pas le malaise que tu as fait ce matin !

- je n'oublie pas mais je me sens bien maintenant. Toutes les femmes enceintes, ou quasiment toutes ont des vertiges.

- Oui, mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire attention. Est-ce que tu veux perdre notre bébé ?

- Non, et je ne le perdrai pas !

- J'y veillerai moi-même. Nous arriverons à trouver un moyen de libérer ta mère !

- Bonne nuit, dit-elle sèchement.

- Attends, Colleen, je n'ai pas fini de parler !

- Bonne nuit, je suis épuisée et le bébé aussi.

Ayant entendu cette dernière phrase, Andrew la laissa tranquille. il arriverait pasà en savoir plus.

Il la connaissait par coeur et savat qu'elle ne lui en dévoilerait pas plus.

Il la rapprocha de lui en la serrant dans ses bras.

Le lendemain fût le jour où Michaëla allait être transférée à Denver et rein que d'y penser, Sully s'en sentait tout bouleversé.

Il déambula dans la chambtre à coucher pendant une bonne heure pour essayer dévacuer ce pressentiment étrange.

Mais il réalisa que ses enfants allaient se lever et il descendit donc en bas avec nonchalence.

Il espérait vraiment que Loren sorte du coma pour pouvoir témoigner en faveur de Michaëla. Et quand au bandut, il trouverai un moyen de faire pression sur lui.

Mais Matthew, ce matin n'était pas venu à la maison. Il n'y avait donc pas de changement dans l'état du commerçant de la ville.

Katie arriva en bas alors que son père regardait par la fenêtre. Elle se rapprocha silencieusement de lui et lui demanda.

- Tu penses à maman, n'est ce pas ?

- Bonjour, ma chérie, tu as bien dormi ? répondit-il.

- Oui, ça va. Tu sais, je crois que tu arriveras à la sortir de là.

- Je l'espère, Katie, ta mère n'a vraiment pas mérité ce qu'il lui arrive mais nous ne pouvons pas faire grand chose pour l'instant.

- Tu ne peux pas l'aider à s'enfuir ?

- Oh, non, Alors ! Nous t'avons raconté comment c'était dur quand c'était moi, imagine pour ta maman. Non ! Mais je trouverai un moyen, je te le promet.

- Je suis sûre que oui, j'ai confiance en toi.

Ils arrivèrent en ville peu de temps avant le départ de Michaëla pour Denver.

Avec Jake, qui devait veiller à ce qu'elle soit bien transférée, il était totalement impossible pour lui de voir sa femme et de la serrer dans ses bras.

Mais bien décidé à la voir un peu, il passa outre les recommandations de Daniel, qui ne pouvait pas prendre en charge le transfert de sa femme, et entra dans la prison.

- Jake !

- Sully ! Tu n'as pas le droit de la voir aujourd'hui.

- Ah oui ! Et je dois la laisser partir sans lui dire au revoir.

Jake semblait réfléchir aux paroles de Sully, mais celui-ci lui sortir unr autre raison de le laisser voir sa femme en appuyant là où ça faisait mal !

- Est-ce que tu laisserais ta femme partir en prison à Denver pour une durée trop longue sans lui dire au revoir ?

- Non, bien sur que non ! Et je me battrais de toutes mes forces pour la sortir de là !

- Alors, tu me laisses la voir, seuls à seuls ?

- Oui, mais pas plus de cinq minutes. Tu pourras aller la voir dans un mois.

- Un mois, c'est long !

- D'accord, je te laisse quinze minutes mais pas une de plus. Je ferme le bureau. Daniel n'a pas le droit de venir aujourd'hui.

Il laissa enfin le couple seul. Michaëla sortit elle-même de la cellule que Jake avait ouverte en restant à distance de Sully.

- Viens, lui dit-il.

- Bonjour ! Comment va Katie ?

- Elle va bien et toi ?

Ca peut aller !

- Rapproche-toi s'il te plait !

- Non, cela ne ferait qu'accentuer notre chagrin.

- Au contraire ! Dans un mois, nous pourrons nous prendre dans les bras l'un de lautre mais un mois c'est trop long ! J'ai besoin de te serrer contre moi, Michaëla, pour mieux accepter ton absence.

Il se rapprocha d'elle et l'ogbligea à se blottir contre lui et malgré ce qu'elle voulait, elle ne pût s'empêcher de passer ses bras autour de la taille de son mari et de profiter de ce moment de tendresse.

Voyant cela, Sully baissa la tête et posa un léger baiser sur ses lèvres et céda à la tentation de l'embrasser passionnément quand il vit qu'elle ne reculait pas.

Il se passa plus de cinq minutes où aucun d'eux ne voulût interrompre ce baiser.

Mais peu après, un cou fût frappé à la porte. Il s'agissait de Matthew. La porte étant fermée, Matthew alla voir Jake et se fit escorter jusqu'à la prison pour qu'il l'ouvre.

- Bonjour, je suis désolé de vous déranger mais c'est à propos de Joey ! Elle ne se sent pas bien. Andrew est occupé avec Colleen, qui est dans le même état. Je ne sais pas comment faire pour l'aider surtout qu'il y a aussi Loren !

- Mais Matthew, tu sais très bien que le Dr Mike ne peut pas venir, elle doit partir pour Denver dans une heure !

- S'il vous plait, Jake, c'est urgent ! Joey perd du sang !

- J'arrive, s'écria Michaëla.

Devant la détresse de l'ancien shérif, Jake la laissa partir avec la promesse qu'elle reviendrait assez tôt.

Quelques heures plus tard, al diligence emmenant Michaëla à Denver arriva. Le train n'arriverait pas, étant bloqué par des tarvaux sur la voie ferrée.

Ce fût le moment des adieux pour le couple. Sully serra sa femme dans ses bras le plus longtemps possible et il lui dona un baiser qui n'en finissait pas, comme s'ils allaient être séparés pour l'éternité.

Michaëla ne fût pas capable de prononcer une seul mot, même quand elle embrassa Katie et Colleen. Elle s'inquiétait pour cette dernière.

Mais elle savait que Sully s'occuperait de toute leur famille.

Elle savait aussi qu'elle méritait ce séjour en prison.

Après que la diligence eût disparue de vue, Katie se réfugia dans les bras de son père, désespérant de revoir sa mère un jour.

Colleen retourna s'allonger à la clinique, elle ressentait toujours un profond malaise. Joey, elle, n'avait pas pu venir dire au revoir à sa belle-mère.

Sully se fit la promesse de prendre soin des deux femmes, car c'est que Michaëla voudrait.

Il retourna auprès de Loren, qu'il espérait voir sorti du coma, afin d'apporter une preuve et surtout un témoignage supplémentaire pour réétudier le procès de son épouse.

Et puis, il allait s'occuper personnellement de celui qui avait attaqué la boutique et le menacer pour qu'il fasse quelquechose.

Sully s'asseya dans le fauteuil près de Loren, et pensa fort à celle qui l'avait quitté seulement il y a quelques minutes et à tous les merveilleux moments qu'ils avaient passé ensemble.

Une image s'imposa dans son esprit, celle de Michaëla, à l'extérieur de l'église après avoir fait un discours émouvant sur sa mère décédée à Boston.

A Denver, Michaëla venait d'être mise en prison pour une durée de cinq ans pour l'instant et elle aussi, elle pensait à son mari.

Elle se demandait pourquoi il faisait tout cela pour elle. Même avant qu'elle parte, il lui avait encore dit qu'il ferait tout pour la sortir de là.

Mais si elle avait été honnête avec elle-même, elle trouverait la raison, il suffisait d'un regard pour que l'un comprenne l'autre.

Il y a quelques années, alors qu'elle était arrivée à Colorado Springs, cet homme avait bouleversé sa vie qu'elle croyait rangé.

Il avait tout subi pour la conquérir.

Avant, elle était une femme coincée, de bonne éducation mais l'amour l'avait changée. Elle s'était peu à peu changée en une femme aimante et désireuse de se retrouver auprès de sa famille.

Si quelqu'un lui avait dit un jour qu'elle ressentirait ce qu'elle ressent aujourd'hui pour Sully, elle lui aurait certainement dit qu'il était fou.

Et pourtant, elle savait qu'il aurait eu raison. Pendant ses années de bonheur, elle avait pu se sentir impatiente de retrouver son mari bien-aimé.

Elle avait toujours espéré secrètement avoir des enfants un jour, et elle avait réussi avec Sully.

Et maintenant que tout semblait aller pour le mieux, elle avait tué cet homme qui essayait de s'en prendre à Loren.

Alors, oui, elle le pensait, elle méritait de se retrouver en prison et elle espérait que Sully ne trouverait pas le moyen de la sortir de là.

Elle n'avait pas été capable de lui donner cet autre enfant qu'ils avaient tant désiré. Il lui avait dit que cela n'avait pas d'importance, qu'il était heureux et qu'ils n'avaient pas besoin de cela pour vivre mais elle ne le croyait pas.

Chapitre 7 : Une solution ?

Un mois plus tard, Sully était toujours à la recherche d'une solution pour faire sortir sa femme de prison mais il n'avait rien trouvé.

Comme tous les jours, il s'était rendu auprès de Loren, toujours dans le coma, espérant qu'il y aurait un signe encourageant.

Sully commençait à souffrir de l'absence de Michaëla. Katie demandait constammenr quand elle la reverrait mais à chaque fois, il ne savait pas quoi lui dire pour la rassurer et l'appaiser. Il avait demandé à obtenir un droit de visite et il lui avait été accordé.

Il espérait secrètement qu'il allait pouvoir apporter de bonnes nouvelles mais plus le jour J approchait plus il désespérait.

Durant les derniers jours où il avait veillé Loren, il vaait eu plusieurs fois des espoirs. Il avait cru voir le commerçant bouger mais cela avait peut-être été le fruit de son imagination après tout.

Andrew lui avait dit que cela pouvait arriver sans que le patient se réveille pour autant.

Et maintenanr, Sully avait décidé de ne pas trop s'attarder sur les soits-disants mouvements qu'il voyait.

Et pourtant, il aurait dû, alors qu'il faisait la lecture à son ex-beau-père car il réagit.

Loren ouvrit les yeux et regarda autour de lui.

- Sully ?

- Loren ! Vous êtes réveillé ? Attendez, je vais chercher Andrew.

Sully sortit de la chambre et alla chercher son gendre, qui vint aussi vite que possible.

- Loren ! Vous vous sentez bien ?

- Oui, mais pourquoi le Dr Mike n'est pas arrivée ? Je croyais que c'était elle qui m'avait soigné :

- C'est une longue histoire mais vous feriez mieux de vous reposer.

- Attends ! Je me souviens ! Elle m'a sauvé la vie !

- Oui, je sais mais seul le révérend pouvait témoigner pour elle et elle a été jetée en prison !

- Il faut que je témoigne en sa faveur, je suis le seul à pouvoir la sortir de là !

- Attendez ! Vous devez vous reposer ! intervint Andrew.

- Je sais, Docteur Cook, mais je ne peux pas supporter que le Dr Mike soit en prison sans que je puisse rien y faire.

- Loren, Andrew a raison, vous devez vous reposer, vous avez été dans le coma pendant un peu plus d'un mois. Vous n'pouvez pas faire comme si de rien n'était !

- Sully, tu ne vas quand même pas me dire que tu t'en fiches que ta femme soit en prison !

- Non ! Ca j'peux l'dire ! Mais j'n'vous laisserai pas détruire votre santé. J'veux que vous aidiez Michaëla mais pas qu'vous mourriez ! Je veux que vous la sortiez de là grâce à votre témoignage mais il faut que vous pensiez à vous. De toute façon, il va falloir plusieurs jours au juge pour réexaminer son dossier.

- Oui, tu as raison, Sully. Quand est-ce que tu vas la voir ? Et dans quelle prison est-elle ?

- Elle est à Denver et je vais la voir dans une semaine.

- Dr Cook, est-ce que dans une semaine, je serai en état de voyager ?

- Je pense que oui mais il faudrait être sûr que vous soyez reçu par le juge ce jour-là. Vous devez faire attention.

- Sully, écris au Juge pour voir s'il peut me recevoir dans une semaine.

- D'accord !

- Dr Cook, où est Colleen ?

- Elle est en train de se reposer. Elle est enceinte. Quand cesserez-vous de m'appeler Dr Cook ! J'ai un prénom, utilisez-le !

- Oh oui pardon ! Mais le Dr Mike m'a tellement habituée à ce que je l'appelle Docteur et en plus, elle le mérite. Elle me manque déjà et je ne dois pas être le seul à qui elle manque !

- Celle qui en souffre le plus, c'est Katie, elle me demande toujours quand elle reverra sa maman, dit Sully, sachant que Loren lui avait adressé ces derniers mots.

- Oh, la pauvre, heureusement que tu es auprès d'elle. Que ferais-t-elle sans toi ?

- Je ne sais pas ! Et il en est de même pour moi. Elle sera contente de savoir que vous allez mieux, elle vous aime beaucoup. Je l'emmenerais vous voir un de ces jours.

- Elle est à l'école ?

- Oui, elle ne voulait pas y aller mais je l'ai obligée à le faire. C'est tellement dur pour elle !

- Il n'y a pas que pour elle mais aussi pour toi, Sully. La semaine prochaoine, si c'est possible, nous ferons en sorte de sortir ton épouse de là.

- Merci Loren, Michaëla sera heureuse de savoir que vous avez fait ça ! Mais je ne sais pas si j'arriverai à la refaire vovre. Vous savez comment elle était après la mort de sa mère. Et puis, il y a quelquechose d'autre mais je n'ai pas réussi à lui faire dire !

- Je suis sûr que tu y parviendras, avec de la patience. Quand je serais remis, je pourrais surveiller Katie et Brain et vous pourriez être tous les deux ensemble.

- Je crois que je demanderai aussi à Dorothy !

- Elle est où ?

- Elle doit être avec Nuage Dansant. Dès qu'elle sera de nouveau en ville, je lui dirai que vous êtes sorti du coma.

- Attends qu'elle revienne. Je ne veux pas qu'elle se dérange pour moi.

- Elle tient à vous

- Je le sais mais fais-le pour moi et puis tu dois écrire ta lettre.

- Je vais envoyer un télégramme, ça ira plusvite.

- Comme tu veux mais fais-le pour le Dr Mike.

Après sa visite auprès de Loren, Sully s'était rendu au bureau du télégraphe et avait demandé à Horace de le prévenir de la réponse dès qu'il la recevrait. Bien sûr, le télégraphiste avait tout de suite accepté.

Colleen arriva dans la chambre du malade, alors que son père y était.

- Colleen, que fais-tu ici ?

- Je suis venue voir comment allait Loren !

- Mais je croyais que tu étais en train de te reposer !

- Sully, je me sens bien, d'accord !

- Comme tu veux !

Andrew arriva à son tour quand il entendit les voix dans la chambre de son patient, mais ne se doutait pas un seul instant que Colleen était avec eux.

- Il n'y a pas moyen de te tenir tranquille, quoi qu'on fasse !

- Je me sens bien, Andrew !

- Ah oui ! Et c'est pour cela que ce matin, tu as fait un malaise !

- Je savais bien que tu ne nous disais pas tout, remarqua Sully.

- Arrêtez tous les deux, je suis enceinte, c'est tout, ce n'est pas une maladie !

- Seulement, je te rappelle que ta mère est en prison et que tu prends ça très à coeur, ajouta Sully.

- Il a raison !

- Quelle est toute cette agitation auprès d'un malade ? fit semblant de s'indigner Loren.

- Nous vous avons réveillé, nous sommes désolés, s'excusa Sully.

- Oui, mais vous aviez raison concernant Colleen. Si le Dr Mike était là, elle te dirait la même chose !

- Elle me manque.

- Je crois que tu n'es pas la seule, remarqua M. Bray en regardant Sully d'un regard compréhensif.

Et secrètement, ils espéraient tous que le télégramme allait arriver avec une bonne nouvelle ...

Et Horace arriva enfin avec la bonne nouvelle, alors qu'Andrew et Sully discutaient tranquillement en bas de la clinique, après avoir obligé Colleen à aller s'allonger.

Malgré l'entêtement dont elle avait fait preuve, elle s'était finalement très vite endormie.

Les jours qui passèrent après la réception du télégramme qui accordait le rendez-vous de Loren avec le juge furent longs mais bénéfique pour la santé du commerçant.

En effet, plus les jours passaient, plus il retrouvait son état d'avant l'accident.

Et durant tous ces jours, il fût un réel soutien pour Sully. Les autres membres de la famille n'avait pas voulu lui en parler de peur de le voir craquer.

Mais M. Bray, lui, osait. Il savait que Sully voulait retrouver sa femme au plus vite et il l'aidait à se sortir de sa dépression.

D'autant qu'elle n'avait jamais répondu aux lettres de son mari, pourtant pleine d'amour et de tendresse. Elle aurait voulu le rejeter, elle n'aurait pas fait autrement ! Mais, il ne voulait pas l'abandonner, il était trop mal sans elle.

Elle l'appelait au secours sans même le savoir et bien sûr, ne voulait pas l'admettre. Tout ceci était la cause de l'état morose du jeune mari.

Des fois, il se demandait quand il retouverait la lueur dans les yeux de son épouse. Ce regard timide mais aussi plein d'amour et de désir.

Il était loin le jour où ils avaient été simplement heureux d'être ensemble. Alors, grâce à Loren, il espérait que tout allait pouvoir s'arranger.

Colleen commençait à se snetir mieux, son bébé grandissait en elle et elle faisait tout son possible pour écouter ses proches, qui s'inquiétait pour elle. Et il est vrai qu'elle n'avait pas suivi leurs conseils, pourtant, elle était très fatigué, et elle voulait continuer à travailler comme avant, rappelant à Sully quelqu'un d'autre qui lui manquait terriblement.

Le jour de leur départ pour Denver arriva enfin. Ce jour-là, Sully était réveillé depuis longtemps. Avait-il vraiment dormi ? Katie était elle aussi un peu inquiète et Colleen, elle, un vrai paquet de nerfs.

Sully reçut les dernières recommandations.

- Faites attention à vous, implora Colleen.

- Ne t'inquiète pas !

Il embrassa les filles et aida Loren à monter dans le train les emmenant à Denver. Le voyage leur parût très long.

Arrivés à destination, ils cherchèrent immédiatement où ils allaient se loger. Ils devaient rester sur place plusieurs jours.

C'était la dernière recommandation d'Andrew concernant M. Bray, dont l'âge ne permettait pas d'aller-retour dans la même journée.

Le juge les attendait après leur arrivée sans heure précise. Il s'en était tellement voulu d'avoir décidé d'emprisonner une femme avec si peu de preuves !

Une chambre en face l'une de l'autre leur fût attribuée, ainsi ils pouvaient se voir autant qu'ils le souhaitaient.

Mais, malgré la fatigue du voyage en train, Loren insista pour aller voir le Juge tout de suite. Après plusieurs tentatives pour l'en dissuader, Sully accepta.

Il se débrouilla pour tout préparer et avoir des chevaux et revint chercher le commerçant, après avoir essayer encore de la faire attendre un peu avant d'y aller.

Mais il était difficile pour Sully de le convaincre parce que lui-même avait envie de sortir sa femme de là.

Alors, ils se rendirent enfin vers le bureau du Juge à Denver, qui les reçut immédiatement.

- Messieurs Sully et Bray, je suppose ?

- Oui, c'est bien ça. Monsieur Bray aimerait témoigner pour confirmer l'accident dans sa boutique de Colorado springs...

Je vous écoute, M. Bray.

- Le Dr Quinn est entrée dans mon magasin alors que deux personnes essayaient de prendre mon argent. En voyant que j'étais menacé, elle a agi. Elle m'a défendu, elle a assommé celui qui la maintenait et s'est battue avec mon agresseur et le coup est parti tout seul. C'était un accident.

- Votre témoignage confirme celui qu'a fait le révérend Johnson.

- Et oui, et si vous demandez au voyou, vous verrez que j'ai raison.

- D'accord, nous allons rajouter votre témoignage et cela nous prouve que Michaëla Quinn est innocente. Nous n'allons pas faire de nouveau procès mais ne vous inquiétez pas, monsieur Sully, nous allons libérer votre épouse. Je vais envoyer un homme pour porter ma décision à la prison. Elle devrait sortir demain. En attenadant, vous pouvez aller la voir.

- C'est ce que nous avions l'intention de faire. Merci d'avoir écouté monsieur Bray, dit Sully.

- Attendez, monsieur Sully, je vais aussi m'arranger pour que le brigand qui a attaqué la boutique de monsieur Bray soit mis en examen pour faux témoignage.

- Merci. Au revoir !

Loren et Sully partirent en direction de leur hôtel.

- Allez vous reposer, Loren, je vais aller voir Michaëla.

- Non,j'aimerai venir avec toi pour la rassurer.

- Mais vous n'y pensez pas, vous êtes épuisé. Andrew ne voudrait pas que je vous laisse faire ça !

- Andrew n'est pas là et je fais ce que je veux. Soit tu veux que je vienne avec toi, soit je me débrouille mais dans les deux cas, tu ne m'en empêcheras pas.

Voyant la détermination dans les yeux de Loren ...

 

Chapitre 8 : Retrouvailles

... Sully accepta encore une fois. Lui non plus ne pouvait pas attendre d'annoncer la nouvelle à Michaëla qu'elle allait être libérée.

Ils se rendirent vers la prison et rencontrèrent le gardien.

- Nous venons voir Michaëla Quinn-Sully. J'ai une autorisation.

- Monsieur Sully, je suppose ? Il s'agit de votre femme ? Et vous êtes ? demanda-t-il à Loren.

- Monsieur Bray.

- Je ne devrais pas autoriser M. Bray à entrer mais je vais faire une exception..

- Merci.

Ils suivirent le gardien jusqu'à la cellule où se trouvait Michaëla.

- Madame, de la visite pour vous.

- Vous pouvez ouvrir la cellule ? demanda Sully.

Le gardien, qui avait beaucoup de compassion pour cette jeune femme emprisonnée, accepta alors qu'il aurait dû refuser.

- Oui, je me débrouille tout le temps comme ça pour les femmes que j'aime bien. Par contre, je vous ferme à l'intérieur pour la durée de la visite.

- Sully ! Pourquoi es-tu venu ? ! Tu ne devrais pas te préoccuper de moi ! Si je ne t'ai pas répondu, c'est que je voulais être seule !

- Non, Michaëla, Loren t'a innocentée. Tu vas être libérée demain !

- Ce n'est pas possible, j'ai tué un homme.

- Non, vous ne l'avez pas tué, c'était un accident ! interint le commerçant de Colorado Springs.

- mais pourquoi vous dites ça, Loren ? s'exclama Michaëla.

- C'est la vérité ! je me devais de le faire ! Je vous préviens quand même que tous vos enfants, et je dis bien TOUS, sont inquiets pour vous. Et votre mari, vous croyez qu'il n'est pas inquiet pour vous. Depuis que vous êtes en prison, il est désespéré. Andrew m'a confié qu'il essayait d'oublier en venant me voir. Sully a tout fait pour vous sortir de là. il vous aime !

Michaëla fût interloquée que Loren lui parle comme ça. Etait-ce pour la faire réagir ?

 

Après que Loren ait dit à Michaëla ces paroles dures mais nécessaires, Sully la regarda attentivement. malgré le fait qu'elle essayait de le cacher, il avait deviné ce qu'elle ressentait. Elle sembalit consciente du mal qu'avait fait son emprisonnement. Mais bien sûr, elle ne voulait pas le dire.

- Michaëla, ce que dit Loren est vrai. Colleen est très inquiète pour toi, alors qu'il faudrait qu'elle se détende. Katie me supplie toujours de faire quelquechose pour toi ! Je savais que tu n'étais pas coupable mais tu ne m'as pas laissé te défendre. Maintenant, je vais faire quelquechose !

- Il a raison, Dr Mike, vous devez reprendre une vie normale et laisser Sully vous aider à sortir de là.

- Ce n'est pas possible !

- Mais tout est possible, Michaëla ! Quand tu seras libérée, nous parlerons.

- Cela ne servira à rien !

- Mais tu ne comprends pas, tu vas être libérée !

- Mais je ne veux pas !

- Faites comme si je n'étais pas là ! dit Loren, si vous voulez, je peux demander au gardien de me faire sortir.

Sully le regarda, sachant que Michaëla ne voulait pas qu'il l'embrasse en public et acquiesça.

- Gardien !

- oui !

- M. Bray voudrait sortir.

- Bien entendu ! Vous avez tout le temps que vous voulez avec votre femme.

- Ne t'inquiète pas, Sully, je trouverai un moyen de rentrer à l'hôtel.

- Oui, monsieur Sully, je vais raccompagner votre ami.

 

 

Une fois le commerçant parti, Sully se rapprocha de son épouse.

- Pourquoi réagis-tu comme ça ?

- Parce que je ne suis plus pour toi. Je ne te rends pas heureux !

- Et si moi je te dis que je le suis, tu ne me crois pas ?

- Je ne sais plus où j'en suis !

- Mais je vais t'aider. Fais-moi confiance. Tu as perdu ta mère, c'est affreux, je sais ce que c'est de perdre quelqu'un qu'on aime mais tu t'en sortiras. Pense à Katie, elle a besoin de toi.

- Katie peut très bien se débrouiller sans moi !

- Tu ne peux pas dire ça, Michaëla ! Tous les jours, elle te demande. Je fais tout ce que je peux pour la rassurer mais elle a besoin de toi. Tout le monde a besoin de toi ! Tu ne peux pas faire comme si nous n'existions pas ! Nous sommes là et je te promets que nous ferons tout pour t'aider.

Elle ne put pas répondre, les paroles de son mari la troublait. Elle savait bien sur qu'ils l'aimaient tous, mais ces derniers mois ...

Non, elle ne savait plus quoi faire pour être heureuse, même s'il lui assurait qu'il serait là pour elle. Oui, elle ne pensait qu'à elle mais comment pouvait-elle faire autrement; Sa mère lui manqauit !

Mais Sully la comprenait mieux que quiconque !

Elle le regarda dans les yeux pour la première fois depuis qu'il était avec elle et il comprit qu'elle était triste. Il rapprocha son visage du sien mais elle recula et continua de se noyer dans ses yeux comme dans un océan.

Michaëla commença à pleurer quand elle réalisa la douleur qu'elle faisait aux siens et Sully ne put résister à la prendre dans ses bras.

- Tout va s'arranger ! demain, tu seras libre, nous parlerons, je serai là pour te soutenir.

Il l'embrassa sur le front.

Les larmes de Michaëla séchaient sur ses joues quand elle sentit ce baiser. Elle désirait ardemment qu'il l'embrasse, qu'il la serre dans ses bras.

Elle releva un peu son visage et le regarda à nouveau dans les yeux. Il comprit immédiatement ce dont elle avait besoin. Il posa ses lèvres sur les siennes pour un long moment et elle répondit à son baiser.

- Je suis désolé de vous déranger mais le shérif va bientôt arriver pour vérifier et je ne voudrais pas qu'il vous trouve ici, murmura le gardien.

- Oui, bien sûr, je vais partir, à demain, ma chérie.

- a demain, répondit-lle en levant ses yeux vers lui une nouvelle fois.

Il l'embrassa encore mais brièvement et parti après avoir longtemps effleuré ses mains.

Après son départ, il rejoignit Loren à l'hôtel, qui lui posa des questions quand il entra dans sa chambre.

- Alors, Sully, elle va un peu mieux ?

- Je suis désolé de vous déranger.

- Je crois que tu as besoin de parler, mon garçon. Tu sais que je suis à l'écoute.

- Je sais mais je ne vais pas vous ennuyer avec ça !

- Tu peux me parler. Je sais qu'elle est tout pour toi et que tu l'aimes ! Je suis heureux que tu l'aies rencontrée, vous formez un beau couple et vous méritez vraiment d'être heureux ensemble.

- C'est à Michaëla qu'il faut dire ça. La mort de sa mère a été vraiment une blessure pour elle. Elle veut que je l'aide à s'en soritr mais je ne sais plus quoi faire.

- Vous pourriez être que tous les deux, je demanderai à Dorothy de prendre soin de Katie pour vous.

- Je ne sais pas, Loren.

- Je sais, tu l'aimes. Demain, je te laisserai avec elle, je ne vous dérangerai pas.

Le lendemain, Sully se rendit à la prison de Denver seul. Loren tenait sa promesse jusqu'au bout. Il voulait vraiment qu'ils se retrouvent.

Le shérif, chargé de libérer Michaëla, venait d'arriver.

- Bonjour, monsieur Sully.

- Bonjour.

Le shérif prit la clé de la cellule et l'ouvrit sur une Michaëla fatiguée.

- Vous êtes libre madame.

Sully prit la main de sa femme et la mena à l'extérieur de la prison. Il souhaitait embrasser son épouse mais le lieu ne se prêtait pas vraiment à ces effusions.

Ils se dirigèrent, main dans la main, et aussi proches que possible vers l'hôtel.

Ils rentrèrent et allèrent vers leur chambre, que Sully avait loué. Il ferma la porte dès qu'ils furent rentrés à l'intérieur. Il la prit immédiatement dans ses bras.

- Je vais poser tes bagages près du lit, tu rangeras plus tard.

- Nous ne rentrons pas à la maison ?

- Andrew veut que nous restions sur place pendant quelques jours pour Loren. Tu veux prendre un bain, peut-être ?

- Oui, ce serait bien !

- Commence à te déshabiller pendant que je vais chauffer de l'eau et que je la mette dans la baignoire.

- Sully ?

- Oui ?

- Pourquoi fais-tu tout cela ?

- Parce que je t'aime, tout simplement.

Il l'embrassa brièvement et se mit au travail pendant qu'elle se déshabillait entièrement.

Il revint auprès d'elle après avoir rempli la baignoire fournie par l'hôtel et Michaëla se mit dedans. Elle prit un chiffon et commença à se le passer entièrement sur le corps.

- laisse-moi faire !

Il la lava avec ses mains et la regarda dans les yeux. Elle se détendait sous ses caresses et aspirait vraiment à se retrouver dans ses bras si protecteurs.

Dès qu'elle fût propre, elle se leva et le prit par la main jusqu'à ce qu'il "tombe" dans la baignoire avec elle.

Il enleva sa chemise mouillée et son pantalon. Elle se mit sur lui et attendit qu'il l'embrasse. Il s'exécuta. Leur proximité lui donna envie de lui faire l'amour et elel s'en aperçût quand il se serra contre elle. Mais avant de donner suite à leur envie, il lui demanda :

- Tu es prête pour ça ?

- oui.

Malgré le fait qu'elle voulait qu'il l'abandonne, l'avoir si proche d'elle, qu'il lui donne des baisers lui emmena le désir à elle aussi.

Il la souleva dans ses bras et l'emmena jusqu'au lit.

- Tu devrais te reposer ! lui murmura-t-il.

- J'ai d'autres projets !

Elle sembalit si sensuelle, si attirante qu'elle en était que plus désirable. cela faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas été ensemble.

Il déposa des baisers tout le long de sa poitrine et puis il la pénétra avec beaucoup de douceur.

Michaëla l'exorta à continuer et il la fit frémir d'envie.

Puis, ils crièrent de plaisir ensemble quand leur orgasme arriva.

Peu après, il se coucha auprès d'elle et la serra dans ses bras. Elle s'endormit bien vite dans ses bras, rassurée.

Elle se sentait toujours coupable mais Sully savait qu'en l'ayant retrouvée comme ça, cela allait s'arranger, restait à savoir quand et comment !

Sully décida de se lever du lit et de la laisser dormir. Il se leva et s'habilla, puis couvrit sa femme.

Elle était si belle, détendue, dans un autre état que celui dans lequel il l'avait découverte en arrivant à la prison de Denver.

Il espérait vraiment pouvoir l'iader. Loren était prêt à l'aider alors il allait accepter. Il alla voir le commerçantt dans sa chambre.

- Bonjour Sully, comment tu vas ?

- ca va, mais c'est plutôt Michaëla qui m'inquiète.

- La libération s'est bien passée ?

- Asesez bien, elle est en train de dormir. Mias je ne sais toujours pas comment faire pour l'aider.

- Tu es son mari, il n'y a que toi qui peut vraiment faire quelquechose.

- Je pensais que peut-être en voyant Katie, elle pourrait aller mieux.

- Oui, il faut attendre quelques jours mais tu pourras l'emmener à Colorado Springs bientôt.

- Je ne sais pas si ça suffira !

- Si tu veux que dorothy garde Katie quelques jours, je suis sûr qu'elle acceptera.

Michaëla, de son côté, se réveilla seule dans la chambre, elle chercha Sully des yeux et ne le vit nulle part. Elle commença à paniquer quand elle ne le vit pas arriver.

Puis, elle se rappela que son mari lui avait dit que Loren était dans le même hôtel qu'eux. Elle imagina alors qu'il était avec lui.

Elle s'habilla et descendit à l'accueil de l'hôtel pour savoir quel était le numéro de sa chambre et découvrit que c'était celle qui était en face de la leur.

Elle remonta à l'étage et attendit quelques minutes avant de faire connaître sa présence. Elle espionnait son mari et s'il disait quelquechose à son sujet à Loren.

Elle ne savait pas si elle devait rentrer dans la chambre maintenant !

Chapitre 9 : La vérité

- Je ne sais plus quoi faire pour l'aider.

- Aime-la, c'est tout ce qu'elle demande et dont elle a besoin.

Michaëla frappa à la porte à ce moment-là et M. Bray ouvrit la porte.

- Docteur Mike, je parlai avec Sully, justement.

- Bonjour Loren, comment vous sentez-vous ?

- Ca peut aller, et vous ?

- Ca va !

Sully regarda Michaëla attentivement, il avait fait exprès de la laisser répondre pour évaluer l'état dans lequel elle était.

- Docteur Mike, nous parlions de quelquchose d'intéressant pour vous deux. Voilà, nous voudrions que vous vous remettiez le plus vite possible et j'ai pensé à donner un conseil à Sully. Vous en penserez ce que vous voudrez mias si vous voulez, vous pourrez vous isoler tous les deux pendant quelques jours.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, je me sens mieux !

- Ce n'est pas totalement vrai, intervint Sully.

- Sully ! s'exclama Michaëla.

- Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais Sully a raison ! Vous ne vous êtes pas vue dans un miroir ! Vous avez des petits yeux et des cernes.

- je vais très beien.

- Non, et votre mari, ne vous en déplaise, est très inquet. il ne veut pas vous le dire mais je le sais, je le connais !

Sully allait dans le sens du commerçant et sa femme sût en le regardant qu'il pensait vraiment comme lui et elle était vraiment prête à tout pour se retrouver.

Mais les derniers mois avaient tellement été durs qu'elle voulait être en tête à tête avec son mari, mais bien elle ne l'avouerait pour rien au monde. Et puis, elle souhaitait retravailler à la clinique et revoir Katie et Colleen ! Tout un programme !

Loren regarda Michaëla alors qu'elle réfléchissait sur ce que Loren avait dit à propos des sentiments de Sully.

Elle laissa tout à coup les larmes couler sur ses joues, elle qui d'habitude se cachait pour toute exposition publique de ses sentiments personnels.

Sully se leva de la chaise où il était assis et alla vers elle. Il la prit dans ses bras pour la réconforter.

- Chut, ça va aller !

- Je suis désolée, Loren, s'excusa-t-elle.

- Vous n'avez pas à vous excuser, Docteur Mike, je comprend, remarqua le commerçant.

Sully essuya les larmes de Michaëla avec ses mains et la serra plus fort contre lui.

- Si tu veux, Sully, vous pouvez aller dans votre chambre, je vous rejoindrai plus tard.

- Vous vous sentez bien, Loren ? Peut-être que nous vous fatiguons ? s'inquiéta-t-elle.

- Non, tout va bien, Dr Mike, mais c'est surtout si vous voulez parler tous les deux ensemble, je comprend très bien.

- Michaëla n'a pas pour habitude de pleurer devant tout le monde mais je pense que vous saurez lui pardonner.

- Bien sûr, elle peut rester dans tes brasn aussi longtemps qu'elle veut, remarqua Loren.

En entendant ce commentaire, Michaëla réalisa qu'elle était toujours blottie dans les bras de son mari et se mit à rougir.

- Tu n'as pas à te sentir embarrassée, ma chérie, il n'y a que Loren avec nous !

- Et je n'irai le répéter à personne !

- Alors, nous allons aller dans notre chambre et nous vous rejoindrons pour déjeuner, décida Sully.

Loren hocha la tête en signe de réponse, sachant que le couple avait besoin d'être tous les deux seuls.

 

Ils se dirigèrent vers la chambre, Michaëla s'accrochant au bras de son mari.

Ils rentrèrent dedans et immédiatement, elle se colla contre son corps.

- Mon coeur, qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien !

- Oh ! si il y a quelquechose, je le sais ! Ce n'est pas dans tes habitudes de pleurer devant des personnes de la ville de Colorado Springs.

Il l'embrassa sur le front et elle passa ses mains autour de son cou.

- Tout va bien ! dit-elle.

- Non ! Dis-moi, mon amour ! Michaëla ? demanda-t-il en sentant une larme tomber sur son cou.

- Aides-moi !!!

- A quoi ?

- A me sortir de là ! Je me sens dépassée, je ne sais plus comment me sentir heureux. et pourtant, j'ai un mari et des enfants qui m'aiment mais je ne sais plus ...

- Je sais mais je vais t'aider. d'accord ?

Elle le regarda dans les yeux, voulant vraiment croire ce qu'il disait. Sully se rapprocha d'elle et lui déposa un baiser sur la bouche.

- Nous ferons comme Loren a proposé. Quand nous aurons retrouvé Katie, à qui tu manques énormément, que nous aurons rassuré Colleen, nous pourrons partir tous les deux.

Il avait déjà en tête une surprise qu'il pourrait réserver à sa femme pour l'aider à reprendre confiance et être heureuse.

- A quoi tu penses ? demanda-t-elle.

- je ne sais pas trop mais ne te tracasses pas avec ça ! Tu ferai mieux de te reposer. Je vois que tu es encore épuisée. Tu as besoin de dormir ! Ca fait combien de temps que tu n'as pas dormi ?

- Je ne sais plus exactement !

 

- Ca fait plusieurs jours ? demanda-t-il.

- Je ne sais pas. Je me sens si fatiguée ! Je me souviens d'avoir été éveillée pendant des nuits à entendre les autres femmes enfermées dans la prison. Je me souviens aussi d'avoir beaucoup pensé à toi ces derniers temps. Notre voyage à Boston il y a quelques temps, au décès de ma mère aussi auquel je n'arrête pas de penser et à ce qu'elle aurait voulu que fasse de son héritage ! J'ai pensé à ce qui c'était passé dans le magasin de Loren ! Tout me hante ! Tout à l'heure, j'ai réussi à dormir parce que tu étais auprès de moi, tu étais là pour me protéger de ces images !

- Je suis là à nouveau, pour te protéger et enlever ces mauvaises pensées que tu as, répondit Sully, ému. Je ferai tout pour que ces souvenirs s'effacent peu à peu.

- Ils ne pourront pas s'effacer !

- Peut-être pas mais tu pourras vivre avec.

- Je n'en ai pas l'impression !

- Michaëla, écoute-moi, d'accord ? Ne pense plus à ça ! Ca ne sert à rien de ressasser tout ça ! Pense à tous les heureux moments que nous avons partagé ensemble, toi et moi !

Il l'aida à s'allonger sur le lit, à ses côtés et l'obligea à poser sa tête sur sa poitrine et commença à chuchoter pour l'apaiser.

- Il y a maintenant quelques années, tu étais magnifique dans ta robe de mariée, avançant vers moi au milieu de la praire pour me rejoindre. J'étais habillé avec le costume que Nuage Dansant m'avait donné. Tu étais si belle, que je me sentais honoré de pouvoir t'épouser. Je t'ai pris la main et j'y ait passé ton alliance et nous nous sommes embrassées devant tous nos invités. Nous avions tous les deux les yeux brillants. Nous avons coupé le gâteau main dans la main. Tu m'as regardé avec de ses yeux ! Tu semblais vraiment heureuse ! Et puis, après la fête, nous avons pris le traon et nous avons fait l'amour pour la première fois sur le lit que j'avais fait pour toi ...

Il s'arrêta de parler quand il s'aperçut que grâce à cette merveilleuse évocation, elle s'était endormie paisiblement.

- Dors, mon amour, et pense à notre magnifique mariage !

En parlant de mariage, quelquechose lui vint en tête, il allait devoir y réfléchir mais cela semblait être une parfaite solution pour l'aider.

Comme il avait évoqué ce souvenir, il se mit à penser à leur première fois, qui l'avait tant enchanté et rassuré sur le futur côté intime de leur relation.

Il embrassa sa femme sur le front et la serra plus fort contre lui, avant d'être interrompu par un coup frappé à la prte.

Il alla l'ouvrir et découvrit le groom de l'hôtel.

- Un télégramme pour monsieur et madame Sully.

- Merci, dit-il.

Il referma la porte et alla s'asseoir pour le lire.

" Colleen mal en point. Demandons que vous reveniez le plus vite possible. Avec tous nos regrets. Matthew et Joey."

Voilà ce que disait le télégramme. Le coeur de Sully s'emballa suite à cette nouvelle. Michaëla était épuisée et maintenant, il fallait qu'ils revienenent vite pour leur fille.

Qu'arrivait-il à Colleen ? Etait-ce grave ? Il n'y avait pas eu de message de la part d'Andrew ! Aurait-il lui aussi envoyé quelquechose si c'était vraiment grave ? Soudain, il entendit un cri.

Il se retourna vers son épouse quand il comprit que c'était elle qui avait crié. Il s'allongea à côté d'elle et la prit dans ses bras.

- Tout va bien, mon amour ! Je suis là ! Chut !

Elle s'apaisa et Sully sentit ses paroles d'amour paraissaient pénétrer son sommeil agité.

 

Michaëla se réveilla quand la nuit commençait à arriver. Sully n'était pas à côté d'elle, elle le chercha des yeux. Elle le découvrit, sans gestes, tout simplement en train de lire un bout de papier avec un air inquiet. Il s'était aperçu qu'elle était réveillée mais ne venait même pas l'embrasser. Elle ne comprenait pas !

Elle se leva et alla le rejoindre, elle s'assit à côté de lui.

- Sully, que se passe-t-il ? Qu'est-ce que c'est ?

- C'est Colleen ! Matthew et Joey disent qu'elle ne va pas bien et nous demandent de revenir au plus vite.

- Pourquoi ? Est-ce que Colleen va perdre son bébé ?

- j'en sais rien ! Il n'y a pas plus d'informations ! Je suis désolé, Michaëla !

- Je veux savoir ce qui ne va pas et être auprès de ma fille ! Elle a besoin de moi. Et je ne le voyais pas avant ! Oh, mon Dieu, Sully, j'ai été trop égoïste, je n'ai pensé qu'à moi et les enfants souffrent !

- Hé ! Il n'y a pas de raisons de te mettre dans cet état ! Tu étais triste du décès de ta mère, ne pleure pas ! Je vais voir Loren ! Non, nous allons aller le voir et puis nous irons manger !

- Je n'ai pas faim !

- Michaëla, tu n'as rien mangé depuis ce matin. Il faut que tu manges ! Tu ne peux pas tomber malade ! allez, viens !

- D'accord, concéda-t-elle.

Il l'embrassa et ils retrouvèrent monsieur Bray.

- Je vous attendais ! Vous avez appris une mauvaise nouvelle ?

- On peut dire ça. Nous venons d'apprendre que Colleen ne va pas très bien ! Est-ce que vous vous sentez en état de voyager pour rentrer demain ? demanda Sully.

- Bien sûr, je me sens parfaitement bien.

- Nous allons manger et nous irons chercher les billets de train plus tard.

Ils mangèrent à peu près correctement, voulant reprendre des forces et ils achètèrent les billets. Michaëla, très épuisée, ne demandait qu'à retourner à l'hôtel pour dormir.

- A demain, Loren, vers 7 heures. Nous irons à la gare ensemble, dit Sully.

- A demain, Sully. Docteur Mike, essayez de vous reposer.

Elle ne répondit pas, trop fatiguée, et s'appuya de plus en plus contre son mari.

- Viens, allons-y ! rentrons dans la chambre et allonge-toi.

- J'aimerai prendre un bain avant.

- Tu en as pris un tout à l'heure. Je vais t'aider à défaire ta chevelure.

il lui enleva les épingles qu'elle avait et commença à la déshabiller tendrement.

- Sully !

- Ah non ! Il faut que tu dormes !

- J'ai envie de toi. Cela fait longtemps ! Je ne me rassassies pas de toi. Je t'aime.

Elle se serra contre lui et découvrit quel effet elle lui faisait.

- S'il te plait.

Elle enleva son pantalon et sa chemise et se coucha sur lui en sous-vêtements. Elle remonta jusqu'à son torse, le remplissant de baisers sensuels. Il lui enleva ses dessous et elle se retrouva nue devant lui. Elle prit ses mains et les posa sur ses seins et puis les emmena sur ses fesses.

Il répondit à sa demande en la faisant frémir d'envie grâce à ses caresses de plus en plus intensifiées. Tous les deux étaient à bout quand ils se réunirent pour ne former plus qu'un dans un mouvement rythmique.

Elle ralentit ses mouvements instantanément, faisant durer l'attente et le plaisir et puis ils ne se controlèrent plus et atteiginirent le paroxysme du désir.

Il l'embrassa et fit basculer son corps pour qu'elle s'allonge à côté de lui.



Chapitre 10 : Un cauchemar si réel

Elle s'était endormie dans ses bras, assez relaxée, et il finit par la rejoindre dans le pays des rêves.

Elle était auprès de Colleen, qui souffrait énormément, et essayait de se relaxer, et plus elle s'affairait auprès de sa fille, plus le sang coulait. Elle se sentait impuissante !

Et Andrew entra dans la chambre, voyant sa belle-mère. Devant l'attrocité de la situation, il ne pût s'empêcher de reconnaître que c'était sa faute à elle si Colleen était en train de perdre son bébé !

Son esprit revint au jour où le coup de feu était parti dans le magasin de Loren.

"Non, non !!!!!!" Elle l'avait tué ! NONNNNN !!!!!

- Non, non !!!!!! Le coup est parti tout seul ! NONNNNNNN !!!!!!!!!

- Chut ! Ce n'était qu'un cauchemar ! Tout va bien, Michaëla, je suis là !

La voix de Sully pénétra son sommeil et elle s'appaisa en ouvrant les yeux. Elle cherchait à savoir où elle était.

- Nous sommes à Denver, dans la chambre d'hôtel.

Elle le regarda, les yeux brillants de larmes et revit un peu son mauvais rêve.

- Colleen ?!!!!

- Je suis sûr qu'elle se remettra, ne t'inquiète pas !

- C'est de ma faute !

- Non !

- Si !!!! C'est de ma faute !!!!! Si jamais elle perd son bébé, je ne me le pardonnerai jamais !!!!!

- Elle ne le perdra pas. Chut ! Dors, mon amour, tu es en sécurité !

Il la serra et elle se détendit dans ses bras. Elle se rendormit vite. Il l'embrassa sur le front, veillant sur son confort et essaynbt d'écarter ses cauchemars. Il ferait tout pour qu'elle oublie, pour qu'elle se remette.

Il aimait cette femme qui avait bouleversé sa vie pour toujours ! Il voulait retrouver cette femme qu'il avait épousé et qu'elle soit de nouveau heureuse !

 

Vers six heures et demie du matin, le lendemain, Sully hésitait à réveiller Michaëla, qui avait dormi d'un sommeil agité la plupart de la nuit.

Il était réveillé depuis une petite heure et il la regardait. Elle s'était appaisée depuis quelques heures maintenant et dormait comme un bébé. Heureusement, elle n'avait pas fait d'autre cauchemar mais elle avait eu du mal à ne pas bouger.

Loren frappa à la porte de la chambre et entra quand Sully lui ouvrit.

- Bonjour Sully, chuchota-t-il, le Dr Mike n'est pas encore réveillée ?

- Bonjour Loren, non, pas encore ! Je n'ose pas la réveiller ! Elle dort si bien ! Elle n'a pas beaucoup dormi cette nuit.

- Nous devons partir dans pas longtemps !

- Je sais, je vais le faire ! Vous pouvez rester si vous voulez !

- Si ça te dérange pas !

Sully acquiesça et s'approcha doucement de sa femme, recroquevillée sur le côté. Il caressa lentement et tendrement son front et déposa des baisers légers sur sa bouche.

- Michaëla ? Michaëla !

Il caressa son front. Elle bougea mais ne voulut pas ouvrir ses yeux.

- Michaëla, insista-t-il, il est l'heure !

- Laisse-moi dormir !

- Il est plus de six heures et demie, nous devons aller à la gare vers sept heures. Je t'aurai bien laissé, tu es si fatiguée ! Mais nous repartons chez nous, à Colorado Springs !

- Hum ! rouspéta-t-elle en ouvrant les yeux. Puisqu'il le faut !

Elle écarquilla les yeux quand elle vit Loren qui les observait silencieusement.

- Vous êtes déjà là ? demanda-t-elle.

- Je suis désolé.

Elle regarda son mari.

- Mais je ne suis pas encore habillée !

- Nous allons y arriver !

- Ne vous inquiétez pas, je vais attendre dehors ! intervint Loren.

Il sortit immédiatement et permit à Sully de pouvoir embrasser librement sa femme, qui avait vraiment besoin d'affection.

Il s'approcha d'elle et posa sa bouche sur la sienne pour renouveler sa promesse d'amour. Et il l'aida à s'habiller.

Ils sortirent finalement avec leurs bagages pour rejoindre le commerçant qui les attendait.

- Vous avez pris toutes vos affaires, Loren ?

- Oui, ne t'inquiète pas !

Suite à cette réponse, Sully prit la main de son épouse dans la sienne et ils se mirent enfin en route pour rentrer.

Ils s'installèrent dans le train qui allait bientôt partir, en face à face, Sully à côté de Michaëla. Il passa son bras sur son épaule pour la rassurer mais elle se sentait gênée de cette marque d'affection.

- Sully ! Quelqu'un pourrait te voir !

- Il n'y a pas de mal à ce qu'un mari puisse soutenir son épouse qui est vraiment épuisée et qui en a besoin.

- Pas ici, Sully ! protesta-t-elle. Loren est en face de nous et d'autres personnes que nous ne connaissons pas nous regarde !

- Vous n'avez pas besoin de vous sentir gênée, Dr Mike. Je sais que vous et Sully vous êtes proches. Et puis, si quelqu'un trouve quelquechose à dire, vous lui direz que vous êtes avec votre mari !

- Il a raison, Michaëla, tranquilise-toi. Et dors !

Voyant qu'elle allait encore protester, il l'obligea à se détendre en s'appuyant sur son épaule sous les yeux compréhensifs de Loren.

Finalement détendue, elle finit par s'endormir contre l'épaule de Sully.

- Tu as eu raison d'agir ainsi avec elle ! Elle semble fatiguée !

- Oui, elle m'a dit qu'elle avait passé plusieurs nuits blanches en prison. Elle fait croire que tout va bien mais il y a quelquechose. Il me tarde d'arriver pour qu'on puisse rentrer à la maison et voir comment va Colleen et qu'elle retrouve Katie.

- Comment va ta fille ? demanda Loren quand il entendit le prénom de la petite fille.

Il l'aimait beaucoup et la trouvait bien triste depuis qu'il était sorti du coma. Il l'avait vue plusieurs fois, elle était venue tous les jours voir son "grand-père" comme elle aimait l'appeler mais elle n'avait pas été joyeuse comme avant.

- Elle va assez bien. Elle espérait beaucoup que sa maman soit innocentée. Il me tarde de la revoir !

- Plus que quelques heures maintenant !

Sully regarda Michaëla, très calme, pour une fois, pendant son sommeil.

- Elle dort comme un bébé ! On dirait un ange ! murmura-t-il pour lui-même.

Loren fit style de ne pas l'avoir entendu et le reste du voyage se passa dans un silence complet.

Michaëla se secoua et se réveilla quand elle sentit le train ralentir.

- Où sommes-nous ?

- Nous allons bientôt arriver.

Les paroles de Sully furent suivis par le train qui ralentissait de plus en plus et son arrêt complet. Michaëla regarda immédiatement par les vitres et aperçût Katie, accompagnée par Matthew et Joey.

Elle les observa et fit un signe de la main à sa chère petite fille.

La fillette eût tôt fait de reconnaître sa maman et se précipita à l'avant du train où descendait les passagers afin de retrouver ses parents au plus vite. Sully descendit les marhes et il aida sa femme, qui se pencha pour réceptionner sa fille dans ses bras.

- Maman ! Je suis contente de te revoir ! s'exclama Katie en pleurant.

- Tu m'as manqué mon coeur ! Tu as grandi ! sanglota Michaëla en regardant sa fille.

Elle reporta son attention sur Matthew et Joey.

- Vous allez bien, Joey ?

- Oui, ça va !

- Et Colleen ? demanda Michaëla.

- Elle est à la clinique, elle va mieux. Elle a failli perdre son bébé mais Andrew s'est très bien occupé d'elle, dit Matthew.

- Je veux aller la voir !

- Tu ne veux pas rentrer à la maison, plutôt ? Tu es fatiguée ! intervint Sully.

- Non, je veux aller voir Colleen !

- Allons-y !

Il prit Katie dans ses bras pour la serrer contre lui et la porta jusqu'à la clinique.

Loren, quant à luin était près de Dorothy, qui était venue l'accueillir et semblait dépassé par les réponses à donner à sa belle-soeur.

- Comment tu as trouvé le Dr Mike ?

- Elle n'est pas très bien. Elle est vraiment épuisée ! D'ailleurs, j'ai pensé à quelquechose que nous pourrions faire pour eux. Elle a besoin d'être seule avec lui !

- Nous allons arranger cela après lui avoir laissé le temps de retrouver sa famille.

- Hum ! réfléchit le commerçant.

Dorothy comprit que son beau-frère était vraiment inquiet pour Michaëla. Et elle avait bien vu à son arrivée que son amie semblait fatiguée et lasse.

Elle irait la voir dans quelques jours pour avoir une discussion avec elle et essaierait de la remettre sur le droit chemin. Elle se faisait du souci pour elle. Et, en ayant vu l'attention que Sully lui portait, elle avait compris qu'elle n'était pas la seule à se faire du mauvais sang !

Michaëla frappa à la porte de la clinique et entra, suivie par toute sa famille.

- Andrew ? appela-t-elle.

- A l'étage, porte de gauche.

Elle monta, accompagnée par Matthew, Joey, Sully et Katie et frappa à la porte de la chambre.

- Entrez ! Bonjour Michaëla ! Vous avez fait bon voyage ?

- Oui, tout va bien. Ca va Colleen ?

- Ca va, maman ! Nous sommes passés à deux doigts de perdre le bébé à cause de ma stupidité mais maintenant il n'y a plus aucun danger.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- J'ai continué à travailler ici à plein temps sans prendre de repos, même pas la nuit. Et mon corps a dit STOP et j'ai perdu du sang. Andrew a arrêté l'hémorragie et a sauvé le bébé.

- Ce n'était pas de ta faute, Colleen, c'était de la mienne !

- Ne dis pas ça, Michaërla, intervint Sully. Tout ça est arrivé à cause de ceux qui ont cambriolé le magasin de Loren !

- laisse-moi finir, Sully ! Tout est de ma faute ! Je n'ai pas su prendre soin de Colleen alors qu'elle avait besoin de moi ! Je ne voyais que mon chagrin d'avoir perdu ma mère et j'ai voulu défendre Loren mais j'ai tué un homme. Je devrias être encore en prison !

- Non, ce n'est pas vrai, maman ! Le révérend m'a dit ce qui s'était passé. C'était un accident ! Tu n'y étais pour rien ! Le coup est parti tout seul ! intervint Katie.

- J'aurais préféré !

- NON ! Maman ! Vous ne pouvez pas dire ça ! Que serions-nous devenus sans vous ? dit Colleen.

L'intervention de sa fille aînée troubla Michaëla ...

Chapitre 11 : Le chagrin

Elle sortit de la chambre et s'enferma dans celle d'à côté. Sully l'avait suivie et écoutait à la porte. Il entendait sa femme qui sanglotait. Il aurait voulu rentrer pour aller la consoler mais il savait que ce n'était pas le moment et qu'il fallait qu'elle soit seule.

Les émotions accumulées durant ces derniers mois sortaient et il fallait qu'elle évacue tout cela pour continuer mais en l'écoutant, Sully sentit les larmes couler le long de ses joues.

- Pourquoi tu n'entres pas ? demanda Matthew, qui était venu avec eux pour voir Colleen.

- Ce n'est pas le bon moment !

Ces phrases résonnaient comme un écho du passé dans leurs têtes. Ils se rappelaient tous les deux avoir dit ces mots après le massacre de Washita.

A l'époque, ils s'étaient demandé si elle arriverait à surmonter la perte de leurs amis et de leur famille Cheyenne et finalement, elle s'en était sortie grâce à l'amour de Sully et l'amitié de Nuage Dansant, qui lui avait transmis ses connaissances en médecine cheyenne.

Ils se posaient aujourd'hui la même question.

- Les sanglots se sont arrêtés, Sully, elle a besoin de toi !

- Je ne sais pas si je pourrais faire quelquechose, s'inquiéta Sully.

- Vas-y ! Et je serai toi, je réfléchirais à un truc pour être seul avec elle.

Sully essuya ses larmes rapidement et entra dans la chambre. Michaëla était allongée sur le lit, la tête enfouie sur l'oreiller. Il s'approcha d'elle et posa sa main sur l'épaule de son épouse.

- Michaëla ? demanda-t-il doucement.

Mais elle ne répondit pas ! Il écouta sa respiration calme et sût alors qu'elle s'était endormie.

Matthew passa la tête en travers la porte et regarda Sully, qui s'était allongé à côté de Michaëla et qui passait en douceur sa main sous sa tête.

Quand il s'aperçût que son fils les regardait, Sully lui fit signe de ne rien dire. Matthew referma la porte et alla rejoindre les autres dans la chambre où était Colleen.

Sully déposa un baiser dans les cheveux de sa femme et l'attira plus dans ses bras où, dans son sommeil, elle se blottit.

- Tout va bien, mon amour, ça va s'arranger.

Il baissa la tête et serra encore Michaëla dans ses bras afin de la rassurer.

- Sully, murmura-t-elle dans son sommeil.

- Chut, mon coeur, dors. Je suis là !

Elle était agitée, plongée dans des rêves incompréhensibles, plutôt amoureux mais triste par moment. Les rêves étaient embrouillés, elle embrassait Sully mais elle le retrouvait par terre, inconscient.

- Sully ! cria-t-elle, encore dans ses rêves.

- Doucement, mon amour, tout va bien !

- Sully ! cria-t-elle encore une fois en se redressant dans le lit et en ouvrant les yeux, complètement perdue.

- Hé ! Tout va bien, je suis là, dit-il en s'asseyant à ses côtés et en la prenant dans ses bras. Chut !

- Oh, Sully ! C'était affreux et tout mélangé ! Je n'ai rien compris !

- Ce n'était qu'un cauchemar, calmes-toi ! dit-il en l'embrassant sur le front.

- Comment Katie a pris le fait que je sois partie après son intervention ?

- Elle ne parlait plus mais je suis sûr qu'elle ne t'en veut pas. Il fallait qu'elle te le dise, que tu réagisses. C'est ce que tu as fait ! Pourquoi tu t'es mise à pleurer ?

- Parce que j'ai réalisé le mal que j'avais fait à tout le monde.

- Que dirais-tu d'aller prendre notre déjeuner chez Grace tous les deux ?

- Je n'ai pas très faim !

- Il faut que tu manges quelquechose et après nous rentrerons à la maison.

- Rentrer à la maison ?

- Oui, allez, viens !

- mais je ne peux pas venir, tu as comment je suis. Je suis sale et certainement laide avec ces traces de larmes.

- Mais non. Tu vas te nettoyer le visage et tes vêtements sont assez propres. Tout le monde en ville sait d'où tu reviens. Et je suis sûr que la plupart des habitants de cette ville veulent savoir comment tu vas.

- Tous les deux chez Grace, mais Katie ?

- Je suis sûr qu'elle sera contente de rester avec Joey pendant quelques minutes.

- Joey est enceinte, il faudrait peut-être confier notre fille à quelqu'un d'autre.

- Ca ira très bien, Matthew sera là aussi !

Elle baissa la tête, ne pouvant pas trouver d'autres excuses pour éviter de passer du temps avec Sully. Elle redoutait qu'il lui dise qu'il lui en voulait.

- Qu'est-ce qui se passe, mon ange ?

- Je ne sais pas !

Il lui releva le menton pour qu'elle le regarde dans les yeux. Il arriva à lire dans ses pensées.

- Je ne t'en veux pas de ce qui s'est passé, d'accord ? Regarde-moi. Fais-moi confiance. Tout va s'arranger !

Il appuya son front contre le sien, l'embrassa sur le front puis lui donna un long baiser passionné. Il fût content quand il la sentit se détendre grâce à ce baiser.

Après avoir mangé chez Grace, Sully souleva sa femme et l'emmena vers la voiture.

- Et Katie ?

- Je reviens ! Dorothy ? appela-t-il quand il la vit passer dans la rue.

- Oui, Sully ?

- Je venais justement vous voir. Je me demandais justement si vous ne pouviez pas garder Katie pour nous aujourd'hui ?

- Bien sûr ! Vous allez bien, Michaëla ?

- Oui, ça va. Merci pour Katie ! dit-elle.

- Je peux vous parler, Sully ?

- Bien sûr.

- Si vous voulez, je peux garder Katie plusieurs jours. Michaëla a l'air d'être fatiguée, essayez de voir si vous pouvez la sortir de cette dépression.

- Pour l'instant, je ne crois pas qu'elle veuille se retrouver seule avec moi aussi longtemps ! On verra plus tard pour le reste. Tout ce que je veux c'est qu'elle se repose.

- D'accord, je vais aller à la clinique !

Sully monta à nouveau dans le chariot.

Ils se dirigèrent vers la maison et il souleva Michaëla et l'emmena tout de suite au lit.

- Tu ne bouges pas, je vais aller m'occuper des chevaux et je reviens. Je ne serai pas loin. En attendant, essaie de dormir ! A tout à l'heure !

Il se dirigea en bas et Michaëla se couvrit mais ne s'endormit pas.

Elle attendait Sully pour être en sécurité. En ce moment, elle ne pouvait pas dormir tranquille quand il n'était pas avec elle.

Quelques minutes plus tard, il monta à l'étage et rentra dans la chambre. Il découvrit Michaëla allongée mais pas endormie.

- Je pensais que tu dormirais, dit Sully en l'embrassant sur le front.

- Viens avec moi, murmura-t-elle.

Cette simple phrase eût pour effet de faire découvrir à Sully à quel point elle avait besoin de lui. Il s'exécuta en se couchant à côté d'elle.

- Parle-moi, Michaëla !

- Il n'y a rien à dire. J'ai juste besoin de toi !

Il l'attira dans ses bras et l'embrassa sur les cheveux pour lui prouver qu'il était là.

- Pourquoi tu ne voulais pas te retrouver seule avec moi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Comment peux-tu vivre avec une meurtrière ?

- Alors, c'est ça le problème ?!! Loren a prouvé que c'était un accident et tu persistes à croire que tu l'as tué ! Tu aurais pu être tuée toi aussi ! Non, ne dis pas ce que tu es train de penser ! Tu as entendu Colleen et elle a raison !

- Je suis fatiguée, je voudrais dormir, dit-elle pour ne pas répondre.

- Tu veux que je te laisse ?

- Non ! Reste ! J'ai besoin de toi !

- Tout va bien, ma chérie, tout va bien. Je suis là. Dors maintenant. Nous avons le temps de parler plus tard. Tu sais la vérité au fond de toi. Dors !

Il la serra contre lui et se mit à réfléchir sur ce qu'il pouvait bien faire pour sa femme. Une idée lui vint alors en tête. Qui l'avait aidé pour s'en sortir après Washita ? Mais où était Nuage Dansant ?

Il avait vu Dorothy mais pas son frère Cheyenne. Où était-il ?

Il est vrai qu'il ne l'avait pas encore vu depuis le début de cette épreuve. Il demanderait à Dorothy quand il la reverrait.

Savait-elle où il était au moins ou est-ce qu'ils étaient fâchés ?

Que se passait-il pour Nuage Dansant ?

Michaëla avait finalement réussi à s'endormir profondément. Il avait réussi à se lever et à la laisser seule sans sentir ses bras qui se serraient immédiatement autour de lui.

La fin d'après-midi approchait et il serait bientôt temps de la réveiller mais il ne voulait pas le faire. Matthew et Joey veanient d'arriver à la maison et il avait une idée en tête, aller retrouver Nuage Dansant.

- Matthew, ta mère dort toujours, dit-il en redescendant les escaliers, est-ce que tu peux rester au cas où elle se réveille et la rassurer si elle ne va pas bien ?

- Oui, bien sûr, mais où vas-tu ?

- Faire quelquechose que je dois absolument faire ! Tu as des nouvelles de Nuage Dansant ?

- Non !

- Alors, tu diras à ta mère que je suis allé le voir. A tout à l'heure !

Il partit et alla en ville pour voir Dorothy. Il s'arrêta à la clinique où il pensait qu'elle était.

- Sully ? s'étonna Andrew.

- Où sont Dorothy et Katie ?

- Avec Colleen !

- Parfait ! Je vais les voir !

Il monta à l'étage, non sans un regard inquisiteur de son "gendre".

- Dorothy ? Je peux vous parler quelques minutes ?

- Bien sûr !

- Vous avez vu Nuage Dansant récemment ?

- Oui, il est revenu hier de son voyage dans les terres du nord. Je n'ai pas pu aller avec lui, j'avais du travail ici. Il m'a dit qu'il attendait que vous alliez le voir.

- Merci, je vais y aller immédiatement.

- Non ! Lâchez-le ! Non !!!!

Joey et Matthew entendirent des cris de femmes venant de l'étage, et allèrent voir Michaëla.

- Calmez-vous, maman ! Ce n'était qu'un cauchemar, dit Matthew en la prenant dans ses bras.

- Où est Sully ? murmura Michaëla, voulant réellement qu'il soit auprès d'elle et qu'il la serre contre lui.

Elle avait besoin de sa présence rassurante parce qu'elle se sentait mieux.

- Il va revenir bientôt. Il avait quelquechose à faire ...

Et en effet, Sully était à Palmer Creek avec Nuage Dansant.

- Haho mon frère ! Comment tu vas ?

- Ca va ! répondit Sully.

- Tu mens ! Les Esprits m'ont dit que Michaëla n'allait pas bien. Un nuage est au-dessus d'elle ! Elle a besoin de toi ! Tu n'aurais pas dû t'éloigner ! Elle doit être tout le temps avec toi ! Elle peut faire une bêtise !

- Je suis venu te chercher !

- Elle n'a pas besoin de moi ! Pas cette fois ! Va auprès d'elle. J'ai eu une vision ce matin d'elle avec un fusil à la main, prête à mettre fin à sa vie !

- Quoi ?! Il faut que j'y aille !

Ayant trop peur que la vision de Nuage Dansant devienne réalité, il fit partir son cheval au galop.

Michaëla venait de se lever du lit et descendit en bas. Après ses sanglots à son réveil, elle avait fait semblant d'aller mieux pour Matthew et Joey. Joey avait été s'allonger quand son mari avait vu qu'elle n'était pas très bien et il était allé s'occuper des animaux.

Michaëla prit le fusil posé sur le dessus de la cheminée, elle réfléchit quelques secondes et se le mit dans la bouche.Elle était sur le point de tirer quand elle vit Joey qui descendait les escaliers.

- N'approche pas ou je le fais !

La jeune femme enceinte ne savait pas comment réagir.

-Ne faites pas cela ! Je vous en prie !!! Michaëla, écoutez-moi !!! Matthew a encore besoin de vous !!!! Katie serait trop malheureuse !!!!

- N'approche pas ! Ma vie ne sert à rien !!!!! Riennnnn !!!! J'ai tué un homme !!! Il aurait fallu que je meure !!!!!

Matthew, qui revenait, fût choqué par la scène. Il avait rarement vu sa mère dans cet état-là. Pourvu ue Sully revienne et vite !

- Maman ! Mais qu'est-ce qui vous prend ?!!!! Lâchez ce fusil !!!!!

Il regarda Joey dans les joues étaient baignées de larles devant cette situation innatendue. Il ne savait pas quoi dire.

- Ecoutez !!! Ecoutez-moi, maman, je vous en prie !!! On tient à vous !!!! Vous avez remplacé notre mère à Colleen, Brian et moi quand elle est morte !!! Vous nous avez pris en charge alors qu'on vous rejetait !!! Vous vous êtes marié à Sully à qui vous avez redonné le goût de vivre et il vous aime plus que tout ! Et Katie est née !!! Vous ne pouvez pas vous tuer, pas comme ça !!!!

- Je l'ai tuééééééé !!!!!!!

Sully arrivait à cheval et entendit des voix fortes alors qu'il approchait. Il alla à la porte et entendit Matthew lui dire ce qu'elle était pour lui et ses frère et soeur, puis il avait rajouté que c'en était de même pour lui. Que se passait-il ?

Au fond de lui, il savait ! La vision de Nuage Dansant ! Au mon Dieu, non !!!

Il ouvrit la porte.

- Michaëla ! Lâche ça !!!! cria-t-il en allant vers elle.

- Je l'ai tué ! Je le mérite !!!!!!!

- Non !

- Ne t'approche pas, je vais tirer !

- Je ne vois pas comment !!!! Je l'ai vidé !

Elle regarda le fusil et éclata en sanglot, lâchant le fusil et Sully s'empressa de le vider de ses cartouches. Un mensonge pour leur bien !

Chapitre 12 : Action : réaction

Matthew la regarda, puis il serra Joey contre lui. Il la rassura par des mots d'amour, puis lui dit qu'elle ferait mieux d'aller se reposer à nouveau, mais elle refusa.

Michaëla était blottie dans les bras de Sully, et sanglotatit toujours. Tous étaient sous le choc devant la réaction inattendue de la jeune femme.

Sully était vraiment soulagé d'être revenu à temps, mais maintenant il savait qu'il fallait qu'il fasse quelquechose. Nuage Dansat lui avait dit d'être auprès d'elle mais devaient-ils être seuls ?

- Matthew, ramène Joey chez vous. Vous reviendrez plus tard !

- D'accord. A mon avis, Colleen et Andrew vont peut-être venir vous voir et Dorothy va ramener Katie.

- Ne t'inquiète pas, tout ira bien !

- A bientôt, Sully. Si tu as besoin d'aide, tu sais où me trouver.

Il se pencha et embrassa sa mère, épuisée, sur le front. Elle ne lui aucun mot et il voyait dans ses yeux qu'elle s'en voulaity d'avoir eu ce geste désespéré. Il prit Joey par la main et la conduisit au chariot. Il l'aida à monter.

- Pourquoi a-t-elle voulu faire ça ? demanda Joey.

- Je crois qu'elle s'est sentie coupable et qu'elle pensait qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Je l'ai vue une autre fois comme ça mais elle n'est pas allée aussi loin. Sully va devoir l'aider. Ne t'inquiète pas trop, s'il te plait, pense au bébé !

- Je ne suis pas habituée à la voir dans cet état-là.

- Tout va s'arranger.

- Allez, viens, rentrons à la maison.

Il tendit les bras et la fit descendre un fois arrivés.

Sully était toujours assis par terre avec Michaëla dans ses bras, qui dormait, quand il entendit frapper. Il souleva délicatement sa femme et l'asseya dans le fauteuil et alla ouvrir la porte.

- Bonsoir Sully ! dit Dorothy.

Il acquiesça mais ne donna pas de réponse verbale. Elle décela une tristesse infinie dans son regard.

- Que s'est-il passé ?

- Michaëla a essayé de se suicider, et ça devant les yeux de Matthew et Joey. je suis arrivé juste à temps pour l'en empêcher.

- Il faut que vous lui redonniez confiance en elle. Sully, peut-être est-ce stupide, mais je dois vous le dire ! Pourquoi vous vous marierez pas de nouveau ?

Il sembla réfléchir à cette proposition pendant un long moment puis il regarda Michaëla.

- Je vais la laisser se reposer. Il faudrait que je vois le révérend mais je ne vais pas la laisser seule pour le moment. Je crois que vous n'avez pas une si mauvaise idée que ça ! Où est Katie ?

- Ne vous inquiétez pas, elle est chez Grace et Roberty, et je préviendrais le révérend demain matin. En attendant, tâchez de dormir un peu et de lui prouver notre amour. C'est tout ce dont elle a besoin. A bientôt, Sully.

- A bientôt et merci.

Il se rapprocha à nouveau de sa femme et l'embrassa sur le front. Il la souleva, la déshabilla, la mit dans le lit et s'allongea à ses côtés. Il la rapprocha de son corps et déposa ses lèvres sur les siennes. Elle soupira dans son sommeil et se serra inconsciemment contre lui.

Elle s'était endormie d'un seul coup, après plusieurs heures à sangloter.

- Je t'aime, murmura-t-il.

Il resta éveillé, veillant sur elle, mais bizaremment, elle ne s'agitait pas, ne bougeait même pas. Il luttait contre l'envie de dormir pour s'assurer qu'elle ne recommencerait pas un tel geste et réfléchissait déjà à la façon de lui faire la surprise que Dorothy lui avait conseillé de faire.

Finalement, il avait réussi à dormir quelques heures, en tenant sa femme bien serrée contre lui. Elle n'avait pas bougé de la nuit et dormait toujours.

Il posa ses lèvres sur les siennes et il sentit qu'elle répondait à son baiser.

Elle ouvrit les yeux et sût où elle était et s'en voulut immédiatement de son geste de la veille.

- Bonjour, chuchota-t-il.

Elle ne répondit pas, se sentant trop coupable. Il l'embrassa encore et sortit du lit.

- Sully ? demanda-t-elle.

- Tout va bien, je ne suis pas loin. Nous allons aller en ville, je dois faire quelquechose. Tu resteras avec Dorothy, Andrew et Colleen.

- Je ne recommencerais pas, Sully, je peux rester seule !

- Après ce qui s'est passé, je n'ai pas envie de re laisser.

Elle ne dit rien et se leva à son tour du lit et enfila sa robe. Il lui prit la main et l'emmena en bas pour qu'elle puisse déjeuner. Il avait envie de la couver, de la garder contre lui et de l'embrasser toute la journée pour la rassurer.

- Je suis désolée.

- Chut ! N'y penses plus, d'accord ?

Finalement, il réussit à le convaincre de manger quelquechose puis ils se rendirent en ville. Ils s'arrêtèrent à la clinique et retrouvèrent Colleen et Andrew. S'étant assuré qu'elle serait bien surveillée, il alla au magasin de Loren.

- Bonjour Sully.

- Bonjour ! Est-ce que je peux voir les bagues que vous avez ?

- Oh ! Oh ! Tu aurais quelquechose en tête que ça m'étonnerait pas.

- Bonjour Sully. Alors, vous allez écouter mon conseill ? Je pensais que vous resteriez chez vous !

- Je suis juste venu chercher une petite surprise pour Michaëla. Et vous en avez parlé à Loren ?

- Oh, oui ! Je me suis inquiété pour elle et Dorothy n'a rien pu me cacher. Alors, tu décides de ce que tu veux et on verra plus tard pour l'argent.

- Je n'ai pas l'intention de vous prendre quelquechose sans vous le payer !

- je dois bien ça au Dr Mike après ce qui s'est passé !

- Non, Loren, je paierai !

- Tu es aussi têtu que ta femme ! Vous allez bien ensemble !

- Pour une fois, vous devriez l'écouter, intervint Dorothy.

Sully choisit une bague et la prit avec lui, puis, avec obstination, il donna un billet à Loren.

- Non, Sully, garde-le pour autre chose !

- Oh, et puis, faites comme vous voulez, dit Sully, agacé qu'il refuse son billet.

- Tu passeras le bonjour au Dr Mike.

- Au revoir ! dit-il.

Il sortit du magasin et courut jusqu'à la clinique.

- Sous cette vieille carapace, tu as vraiment un grand coeur, Loren.

- Oh, Dorothy, je leur dois bien ça !

- J'espère que ça aidera Michaëla.

- Avec l'amour de Sully, elle s'en sortira.

- Je l'espère.

- Tu l'aurais vue avec lui à Denver, t'en serais aussi convaincue que moi ! Pour une fois qu'elle montrait ses sentiments à quelqu'un d'autre. Je ne comprend pas pourquoi elle est aussi désespérée que ça, mais Sully l'aidera.

 

Sully entra dans la clinique et vit Andrew qui était assis au bureau de Michaëla. Le jeune homme lui sourit et lui indiqua l'étage d'un coup d'oeil.

Sully prit les escaliers et retrouva sa femme qui était assise à côté de Colleen, allongée dans le lit, en train de parler ensemble.

Colleen n'était pas au courant du geste de sa mère et il savait qu'il valait mieux ne pas en parler devant elle. Dorothy n'était pas encore venue à la clinique, et il savait qu'elle ne dirait rien.

- Tout va bien ? demanda-t-il.

- Oui, tout va bien, Colleen avait juste besoin de dormir. Elle a eut un début de grossesse difficile, il faut prendre soin d'elle, répondit Michaëla.

- N'exagérez pas, maman. Je me sens parfaitement bien mais Andrew a tellement insisté que je n'ai pas pu passer outre. Il prend vraiment soin de moi mais je me demande si ce n'est pas trop.

- Ca te dérange si on te laisse seule un moment, Colleen ? Il faut que je parle à ta mère.

- On ne peut pas parler plus tard ? demanda Michaëla, redoutant qu'il parle de son geste désespéré de la veille.

Il n'écouta pas sa protestation et lui prit la main pour l'emmener dans une autre chambre assez éloignée de celle de leur "fille" pour qu'elle n'entende pas.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle, un peu agacée.

- Rien de bien méchant.

Elle le regarda dans les yeux et attendit qu'il continue mais il maintint le suspense.

- Sully ?

- Veux-tu m'épouser ?

- Mais nous sommes déjà mariés. Qu'est-ce qui te prend ?

- C'est sérieux, Michaëla, je veux t'épouser une autre fois.

- Tu es en train de dire des bêtises.

- Non ! Michaëla, ces semaines sans toi ont été très longues. Chaque jour, je me demandais comment tu allais et je ne pouvais pas penser à autre chose. Notre lit était trop vide sans toi. Quand comprendras-tu que mon coeur t'appartient pour toujours pour le meilleur et pour le pire ? Je t'aime comme je n'aurais jamais pensé pouvoir aimé une femme ! Tous les jours, mon amour pour toi grandit, même quand tu n'es pas avec moi. Alors, oui, je veux te prouver que je t'aime et vu que mes paroles ne suffisent pas, j'ai décidé d'officialiser tout ça en repensant devant le révérend et la ville.

Michaëla était très émue suite à ces mots d'amour, si bien qu'elle s'asseya sur le lit, sans savoir quoi dire et elle se mit à pleurer quand elle vit que son mari s'agenouillait devant elle, qu'il lui prenait sa main et qu'il lui reposait sa question.

- Est-ce que tu veux m'épouser ?

Elle hocha la tête et il la prit dans ses bras alors qu'elle sanglotait à chaudes larmes, des larmes de joie et de tristesse.

- Excuse-moi !

- Tu n'as pas t'excuser. Le passé est le passé. Regardons l'avenir ! Nous avons d'autres choses à accomplir. On va devenir grand-parents et puis nous allons partir ensemble à un endroit que je garde secret dans pas longtemps.

Il se pencha et l'embrassa passionnément.

- Hum ! Hum ! toussa Andrew.

- Andrew ? Qu'est-ce que vous faites là ? grogna Sully.

- Je suis allé voir Colleen et j'avais besoin de vous dire quelquechose mais si je tombe mal, je peux vous parler plus tard.

- Dites-nous ce que vous avez à dire !

- Je vous propose de continuer à m'occuper de la clinique à plein temps quelques jours de plus, Michaëla a besoin de repos.

- Qu'est-ce que tu en penses, Michaëla ?

- Pourquoi pas !

- De toute façon, tu ne vas pas avoir le choix, dit Sully, ayant déjà pris sa décision et ne comptant pas le fait qu'elle allait certainement refuser.

- D'accord ! Une semaine de plus pour commencer, si vous voulez, proposa le Dr Cook.

- A une seule condition, ajouta Michaëla, que vous vous assuriez que Colleen n'en fasse pas trop.

- Je ne peux qu'être d'accord avec ça mais ne vous inquiétez pas, Michaëla, je crois qu'elle a compris la leçon. Rentrez chez vous. Dorothy va garder Katie pendant ce temps-là, je l'en informerai et elle sera d'accord.

Andrew sortit de la chambre et Sully regarda sa femme à nouveau.

- Alors, tu es d'accord ?

- Oui !

- Bien !

Il l'embrassa encore et lui proposa de faire ce qu'Andrew leur avait conseillé de faire afin qu'elle se repose un peu, elle accepta immédiatement mais avec réticence.

Durant le trajet, elle se remémora ce qu'elle avait fait la veille devant Sully, Matthew et Joey et elle regrettait vraiment ce geste. Pourrait-elle se faire pardonner par sa famille ?

Sully n'avait pas évoqué le sujet avec elle mais elle savait qu'il avait eu mal. De toute façon, elle ne pouvait pas revenir en arrière.

Ces derniers mois, elle s'était souvent demandé comment se sortir de sa dépression et de ses envies suicidaires mais elle n'avait trouvé aucun moyen.

Epouser Sully à nouveau était la solution ? Fallait-il autre chose ?

"Oh, mon Dieu, aide-moi, je t'en prie," pensa-t-elle alors que Sully passait une main sur son épaule pour la réconforter.

Chapitre 12 : Destination secrète

- Où allons-nous ? demanda Michaëla quand elle s'aperçut que son mari ne prenait pas le chemin de la maison.

- Quelque part !

- Mais les enfants ne savent même pas où nous allons !

- C'est là que tu as tort, je leur ai laissé un mot.

- tu avais tout prévu !

- Et oui, mais comme je savais que tu allais protester, je ne t'ai rien dit. Regarde dans la chariot.

Elle jeta un coup d'oeil derrière elle et aperçut le panier de pique-nique, une canne à pêche et des couvertures, sans oublier l'arc de chasse de son mari. Il avait dû installer ça sans qu'elle s'en rende compte. Il y avait même une tente !

- Où allons-nous ?

- Tu verras !

Elle vit son regard énigmatique. Elle ne protesta plus et le laissa faire ce qu'il avait prévu.

Quand il s'arrêta où il voulait, elle se reconnût tout de suite.

- C'est ici que tu m'as demandée en mariage pour la première fois !

- En effet ! Je pensais que ce serait bien de revenir aujourd'hui après ce que je t'ai demandé tout à l'heure. C'est ici que nous avons décidé d'unir nos deux vies et que nous le faisons à nouveau. Je vais monter la tente, tu n'as qu'à t'asseoir et me regarder travailler.

- D'accord !

Elle s'assit et l'observa pendant un long moment, se demandant si elle devait ou non lui parler de ce qu'elle avait failli faire.

- Ca va ? demanda Sully à Michaëla.

Depuis quelques minutes, elle semblait perdue dans ses pensées, comme si quelquechose la tracassait et il imaginait très bien quel genre de choses la tracassait.

Comme il vit qu'elle ne répondait pas, il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

- Michaëla ?

- Excuse-moi, je pensais à autre chose. Tu as fini de monter les tentes ?

- Oui. Viens à l'intérieur avec moi.

Il la prit par la main et elle découvrit qu'il avait allumé un feu et déposer une couverture par terre. Elle fit un saut dans le passé en voyant cela.

Il n'y avait pas longtemps qu'elle était arrivée à Colorado Springs et Brian s'était enfui de la maison, elle s'était retrouvée dans le camp indien parce que les Cheyennes croyaient qu'elle s'était perdue. Et Sully et elle s'étaient retrouvés seuls dans la tente, il lui avait dit qu'elle ne pouvait pas partir avec les indiens à la recherche du petit garçon parce c'était réservé aux hommes. Mais elle avait voulu continuer les recherches et s'étaient mises à pleurer. Elle avait eu peur pour Brian. Sully l'avait couvert avec sa propre couverture et avait mis ses mains sur ses épaules, juste quelques secondes, mais c'était des secondes longues pour elle. Elle s'était dérobée, elle était tellement incertaine en ce temps-là !

Tout revenait en tête maintenant dans le présent, les mêmes larmes de peur, mais cette fois de ne plus être elle-même, coulaient sur ses joues. Et le même homme était auprès d'elle, sauf qu'il était devenu son mari, son amour. Tant d'années étaient passées depuis !

- A quoi tu penses ?

- C'était il y a des années mais c'est comme si c'était hier !

- Ton arrivée en ville ?

- Oui, quand je t'ai retrouvée au camp indien parce que j'étais à la recherche de Brian.

- Tu étais si différente, et pourtant, je crois que j'étais déjà amoureux de toi. Quand tu t'es mise à pleurer ce jour-là, je n'avais qu'une envie, celle de te prendre dans mes bras, et te réconforter.

- Tant de choses se sont passées depuis !

- Mais il ne faut garder que les bons souvenirs !

Il s'approcha d'elle et mit une couverture sur elle et posa ses mains sur ses épaules.

- Je crois me souvenir avoir fait ça.

- Oui, mais après tu t'es couché en face de moi et tu ne me lâchais pas du regard.

- Notre relation a évolué depuis et en mieux !

Il l'embrassa sur la tempe et enroula ses bras autour d'elle.

- Je t'aime, Sully.

- Je t'aime aussi, plus que tout ! Si tu savais combien de fois je me suis posé des questions sur ton comportement. Je te voyais t'éloigner de moi et je ne savais pas quoi faire. Je t'aime vraiment. Je pensais que je pourrais t'aider, mais après ce qui s'est passé ...

- Tu crois que j'y arriverais, Sully ?

- Bien sûr. Ensemble, nous nous en sortirons, comme toujours !

Il approcha son visage du sien. Elle se tourna vers lui, les yeux pleins de questions et de doutes.

Il posa un baiser sur son front, posa sa main sur son visage et le caressa. Ele avança sa main et serra la sienne, puis la supplia du regard.

Il l'embrassa très doucement mais irrésistiblement, elle approfondit leur bauser, qui fût plus langoureux et satisfaisant.

Elle dirigea ses mains vers sa chemise et entreprit de lui défaire les boutons. De son côté, il était un peu réticnet à aller plus loin avec elle, ne sachant pas si elle était vraiment décidée ou non.

Quand il sentit les mains de Michaëla lui enlever entièrement sa chemise, il commença à faire de même avec son chemisier et sa jupe.

Elle en sous-vêtements et lui en pantalon, ils se regardaient dans le blanc des yeux. Le doute quant à la réaction de sa femme refaisaient surface, il s'éloigna doucement d'elle mais elle s'accrocha à lui.

- Tu es sûre que tu es prête ?

- Oui ! Fais-moi l'amour, Sully !

Il enleva ses sous-vêtements et elle dirigea sa main vers le bouton de son pantalon qu'elle défit et baissa sur ses jambes.

Elle se couha contre lui, nue, et admira les sensations si intenses qu'amenait leur peau contre peau.

Il la renversa doucement sur le côté et caressa ses courbes féminines si douces. Il s'attarda autour de son nombril qu'il embrassa. Il s'arrêta quand il la sentit trembler dans ses bras.

- On n'a pas à le faire si tu ne te sens pas bien !

- J'avais juste oublié comment ça pouvait être bon. Continue, s'il te plait.

Décidant qu'elle était catégorique, il se mit sur elle et, mettant leurs parties intimes en contact, il s'affaira à explorer sa poitrine.

Elle écarta les jambes pour pouvoir l'accueillir en elle. Il se joignit à elle et ils firent l'amour si tendrement, si sensuellement et si longuement que quand ils atteignirent le septième ciel, ils pleurèrent ensemble de joie de s'être retrouvés ainsi et ils s'endormirent.

Etait-ce le chemin de la guérison du chagrin de Michaëla ?

Sully se réveilla peu après leur acte d'amour, réalisant que pour la première fois depuis des mois, sa femme avait été heureuse de le retrouver ainsi.

Il se leva, enfila son pantalon et déplia une couverture pour la mettre sur elle.

Elle s'agita et se retourna sur le côté.

Il avait peur qu'elle soit effrayée quand elle se réveillerait, alors il décida de laisser Wolf avec elle pour qu'elle sache qu'il n'était pas loin.

Le lendemain, ils allaient devoir retourner à la maison, et il allait devoir parler et planifier avec le révérend le remariage. Beaucoup de travail !

Il espérait que ça allait apporter quelquechose de bien chez Michaëla.

Rester plus qu'à voir !

Il ramassa des baies et du miel, comme il l'avait fait après l'enlèvement de Michaëla par les Renégats. Il n'était pas très loin et pourrait peut-être l'entendre si elle criait ou l'appelait.

Michaëla s'agita encore une fois et ouvrit les yeux, désorientée, avant de voir Wolf et de le caresser.

- Où est ton maître ? C'est dommage que tu ne puisses pas parler ! Tu me dirais certainement ce que ressent Sully en ce moment. Je sais qu'il me cache des choses !

Alors que Sully s'approchait à nouveau de la tente, il entendit le monologue de Michaëla et attendit quelques minutes de plus pour entrer.

- Tu sais, Wolf, Sully est quelqu'un d'honnête mais il est aussi sensible. Je l'aime, tu comprends. Quand j'ai essayé de me suicider, je ne cherchais pas à lui faire du mal, juste à essayer d'échapper à la douleur. Si tu parlais, tu pourrais lui dire.

- Il n'a pas besoin de me le dire, j'ai entendu que tu parlais avec lui, dit Sully.

Chapitre 13 : Une preuve d'amour

Face à l'apparition soudaine de son mari, elle détourna les yeux et le regard au loin.

- En même temps, je savais que ça n'allait pas !

- Je suis désolée !

- C'est du passé, il vaut mieux ne plus y penser, d'accord ? Tu as faim ?

- Pas trop !

- Il faut que tu manges ! Je n'ai pas envie d'épouser une femme qui n'a que la peau sur les os. Tu as assez perdu de poids en prison !

- Tu veux toujours que nous nous marions à nouveau ?

- Oh oui, plus que jamais ! Si tu es d'accord, après que tu aies fini de manger, nous irons voir le révérend pour organiser cela le plus vite possible. Je suis impatient !

- Impatient ? Pourquoi ? Tu ne vas rien découvrir de nouveau !

- Tu as raison ! Mais je veux t'épouser quand même. Mange maintenant !

Elle obéit et caressa Wolf, si tranquille à leurs côtés. Sully s'asseya à côté d'elle et passa ses doigts dans les cheveux de sa femme.

Puis, ils défirent la tente et décidèrent de rentrer en ville, où Colleen, le ventre un peu arrondi, les accueillit.

- Ca s'est bien passé ?

- Oui, répondit Sully.

- Le révérend vous attend à l'église.

- Merci Colleen.

Michaëla regarda attentivement Colleen dans son bonheur d'être enceinte et eût un regard de nostalgie, elle regrettait tellement de n'avoir pas pu avoir un autre enfant après Katie.

- Michaëla ? demanda Sully, alors qu'elle avait toujours les yeux fixés sur leur fille aînée.

- A quoi ça va servir de se marier encore une fois, nous n'aurons pas d'autres bébés.

Sully eût un regard sur Colleen, qui rejoignait Andrew, habillé en costume. Il prit la main de Michaëla et l'emmena à l'église alors que des personnes travaillaient à l'extérieur, il l'avait remarqué d'un coup d'oeil. Dorothy avait bien suivi ce qu'il lui avait demandé. Il avait préparé le tout ce matin alors que Michaëla était à la clinique.

- Où est le révérend ?

- Il n'est pas encore arrivé !

- Que faisons-nous ici alors ?

- On va se changer.

Elle ne posa pas plus de questions mais lui lança un regard inquisiteur. Elle commençait à comprendre ce que signifiait toutes ces voix et ce bruit à l'extérieur mais elle savait aussi que son mari ne lui répondrait pas.

Elle mit la robe qu'il avait commandé pour elle, blanche avec de la dentelle, un peu semblable à sa robe de mariée et lui, il mit un costume qu'il avait que rarement à Boston, par exemple, pour l'impressionner.

- Tu es prête ?

- Non, il faut aussi que je me coiffe !

- Je reviens alors !

Il sortit et fit signe à Colleen qui vint immédiatement.

- Ta mère a besoin d'aide pour se coiffer. Tu peux l'aider ?

- C'est ce qui était prévu, Sully. Allez-y, je m'occupe d'elle.

Il hocha la tête et alla vers le révérend debout devant une haie de fleurs et des bancs disposés à l'extérieur. C'était semblable à leur premier mariage.

- Merci, Dorothy. Loren est là ?

- Oui, il est là-bas. Il a suivi vos ordres !

 

Sully attendait impatiemment Michaêla, qui apparût derrière Colleen, l'accompagnant. La musique retentit et elles avancèrent. Colleen alla rejoindre son mari alors que Michaëla se dirigeait vers Sully. Colleen avait eu le temps d'expliquer à sa mère comment Sully s'était débrouillé et qu'en fait elle ne le reverrait que dehors pour une surprise.

Il l'aida à franchir la marche qui les mettait plus haut que les autres.

Ils eurent l'impression de déjà vu et elle comprit ce qui allait se passer. Elle crut être revenur dans le passé, même si la présence de sa fille Katie la ramenait dans le présent. Nuage Dansant était là près d'eux, avec Dorothy pas loin de lui.

Quand le silence fût installé, le révérend se mit à parler.

- Cet homme et cette femme ont fait le choix de renouveler leurx voeux devant Dieu et devant les hommes aujourd'hui, en célébrant de nouveau leur mariage. Ils ont prouvé par les épreuves passées qu'ils sont plus unis que jamais dans les bonnes comme dans les mauvaises épreuves. Si quelqu'un s'oppose à ce mariage, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.

Le silence se maintint, malgré les sanglots des amis de Michaëla, comme Grace et Dorothy. Les larmes commencèrent aussi à briller dans les yeux de la jeune femme.

Sully prit sa main et la rassura sur son amour pour elle.

- Sully, acceptez-vous à nouveau de prendre Michaëla Quinn pour épouse, de l'aimer, de l'honorer et de la chérir, de vivre avec elle dans l'amour, dans la tristesse comme dans la joie, dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

- Oui, je le veux !

- Michaëla, acceptez-vous à nouveau de prendre Byron Sully pour époux, de l'aimer, de l'honorer et de le chérir, de vivre avec lui dans l'amour, dans la tristesse comme dans la joie, dans la santé comme dnas la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

- Oui, je le veux !

Un long silence suivit cet échange de voeux, le révérend attendant visiblement quelquechose.

Les secondes semblaient être des minutes pour Michaëla qui se demandait ce qui se passait quand elle entendit les paroles de Sully.

- Michaëla, je t'ai demandé de m'épouser à nouveau parce que je voulais que la ville entière sache à quel point je tenais à toi. Je t'aime plus que tout, et je veux que tu sois de nouveau heureuse. Tu as perdu ta mère mais de là où elle est, elle nous regarde et elle est heureuse pour nous. Nous devons toujours vivre dans l'avenir, il nous réserve tant de choses, rien ne sert de vivre dans le passé. Nous avons une magnigique petite fille et trois grands enfants qui veillent sur nous. Quand je t'ai rencontré il y a une dizaine d'années, je ne pensais pas que tu bouleverserai ma vie à ce point. J'étais seul et triste avant de te rencontrer. Maintenant, je suis heureux, parce que tu combles ma vie de bonheur. Si quelqu'un m'avait dit un jour que j'aimerai autant une femme, je lui aurai certainement dit qu'il était fou. Aujourd'hui, je lui dirai qu'il ou qu'elle avait raison. Tu es ma moitié et je suis la tienne. Quand nous sommes loin l'un de l'autre, quelquechose nous manque mais nous savons aussi que où que nous allions, nous sommes liés corps à corps et âme à âme. Nous ne formons plus qu'un et rien ne pourra changer cela ! Je t'aime !

Michaëla était maintenant inondée par les larmes qui coulaient sur ses joues, des larmes de joie. Cet homme, qui n'avait pas l'habitude des discours, lui avait dit des choses, si belles, si magnifiques qu'elle en restait sans voix et surprise.

Sully observa sa femme et caressa ses joues tout en éliminant les larmes sur ses joues. Le révérend lui-même ne savait plus quoi dire mais il se reprit.

- Amen ! Je vous déclare à nouveau mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée, pour la deuxième fois !

Sully s'éxécuta aussitôt et recouvrit ses lèvres des siennes pour un long baiser, qui dura, dura, jusqu'à ce que le révérend les interrompe en disant.

- Nous avons eu la preuve aujourd'hui que cet homme et cette femme ne formaient plus qu'un seul être et ce qu'a dit Sully à Michaëla était vraiment la preuve de cet amour remarquable. Peut-être voudriez vous dire quelquechose, Michaëla ?

Elle secoua la tête incapable de parler.

- C'est bien une première ! dit Hank.

Tout le monde se mit à rire, mais Michaëla regarda Sully. Elle avait enfin compris qu'il serait avec elle quoi qu'elle fasse et elle en était heureuse. Elle ne se sentait plus coupable mais contente et comblée.

FIN