Chapitre 52 : Soutien

« Mais pourquoi son complice, s'il veut récupérer l'argent, s'en prend-t-il à Sully ? »
Après un temps, Michaëla avait posé cette question et Élisabeth n'avait pas su quoi répondre d'autre que :
« Je ne le sais pas, mais nous allons essayer de le découvrir. »
Michaëla ne savait pas comment elle pourrait le savoir avant de poser la question à Sully. Elle n'avait pas vraiment besoin de cela, surtout après son enlèvement.
Sully lui avait proposé de faire un voyage ensemble pour s'éloigner quelques temps de la ville. Les escapades en amoureux qu'ils auraient pu faire ensemble l'avaient attirée.
Elle lui avait promis d'y réfléchir mais elle n'avait pas eu le temps de prendre une décision.
Là, le voyage n'était plus du tout à l'ordre du jour et il y avait des soucis en plus !
Et en plus, il ne fallait pas y prêter attention et se battre et elle se sentait trop faible pour y parvenir. Juste après avoir fait ce constat pour elle-même, elle se secoua. Non, elle y parviendrait pour les enfants et leur bébé.
Leur fille, qui allait naître dans quatre mois environ, aurait besoin d'un père.
Elle voulait retrouver son mari car il n'était pas responsable de ce qu'il se passait.
« Loren ira chercher les enfants. Il est au courant de ce qu'il se passe. Il les informera de ce qui se passera. »
« Tu l'as prévenu ? »
« Il fait partie de la famille et il pense avoir une idée de qui cherche à se venger de Sully. »

« Et il te ne l'a pas dit ? »
« Avant de nous en informer, il tient à vérifier qu'il ne s'est pas trompé. Ne t'inquiète pas trop ! Loren connaît le sergent Mac Kay. Il lui a téléphoné. »
« Et alors, qu'est-ce que cet homme peut faire de plus. »
« Il va aider Sully de toutes les manières qu'il peut. »
Michaëla se leva, puis s'assit aussi vite.
« Ça ne va pas, ma chérie ? »
« Non. C'est le bébé qui vient de bouger. Ça m'a surpris, c'est tout ! »
« Tu avais rendez-vous ce matin avec ta gynécologue, c'est bien ça ? Tout va bien, n'est-ce pas ? »
« Oui. Tout va bien ! Elle grandit normalement. »
« Elle ? »
« Oui, il s'agit d'une fille. J'espère que Sully ne m'en voudra pas de te l'avoir dit. »
« Non. Je pense que cela ne le dérangera pas. Mais tu es sûre que tu te sens bien, Michaëla ? »
« Oui, oui, ça va. Mais nous avons été séparés tout de suite. Nous n'avons pas pu profiter de la nouvelle. J'ai à peine eu le temps de lui demander s'il était content ou non. »
« Il doit l'être. Il t'aime tellement, Michaëla, que peu importe le sexe du bébé. »
« C'est ce qu'il m'a dit, en effet. »
« Alors, ne te poses pas de questions à ce sujet-là. »
Michaëla hocha la tête et se leva plus lentement cette fois-ci tout en posant sa main sur son ventre. Sully aurait voulu qu'elle se calme et qu'elle se détende pour le bien de leur bébé, mais elle en était incapable.
Heureusement, sa mère était là pour la freiner et pour l'empêcher d'avoir des idées noires.

Élisabeth choisit ce moment-là pour rejoindre sa fille et la rassurer.
« Tu dois te calmer, Michaëla. Ce matin a été très riche en émotion pour toi. »
« Je ne peux pas, maman. Je ne peux pas être sans Sully. Tu te rends compte de ça ?! Je l'aime, maman, et je veux trouver un moyen de le sortir de là. Je me reposerai après. »
« Mais tu ne penses pas à ce qu'il te dirait s'il était là. »
Cette phrase choqua Michaëla. Bien sûr qu'elle pensait à ce que Sully dirait s'il était avec elle. Mais elle ne voulait pas y songer.
Elle était complètement sous le choc.
« Tu dois te reposer, tu le sais et ne pas avoir d'émotion forte. »
En matière d'émotion forte, elle était servie.
La conversation avec sa mère allait reprendre quand Michaëla entendit sonner à la porte.
Élisabeth alla ouvrir à la porte à la place de la fille, après l'avoir forcée à se rasseoir.
« Loren ? Tu arrives enfin ! Je peux te dire que j'ai eu du mal à la faire tenir tranquille. »
« J'ai fait aussi vite que j'ai pu et tu le sais, mais, au moins, j'ai les réponses à nos questions. »
« Entre et explique-nous. Michaëla est impatiente d'entendre tout ce que tu as à dire. »
Loren entra et déposa un baiser sur la joue de sa compagne. Puis, il alla s'asseoir aux côtés de celle qu'il considérait comme sa belle-fille.
« Ça va ? »
« À votre avis. » Lui répondit-elle.

« Et alors ? »
« Il s'agit du sergent O'Connor. »
« Qu'est-ce qu'il a contre Sully ? »
« Il s'agit bien de son passé dans l'armée. Sully n'a pas voulu exécuter l'ordre d'O'Connor. Il lui demandait d'assassiner quelqu'un et Sully a refusé. »
« Mais comment cet homme peut être encore en liberté après ce qu'il a ordonné. »
« C'est là que je ne comprends pas ce qu'il s'est passé pour qu'il ne soit pas puni. »
Loren ne savait pas quoi dire d'autre pour rassurer Michaëla. Élisabeth décida d'alléger la situation. Elle proposa de préparer à manger pour tout le monde.
Michaëla n'avait pas vraiment faim, mais elle devait se forcer et penser au bébé.
Après avoir mangé par force, Michaëla alla se reposer. Élisabeth en profita pour parler avec son compagnon. »
« Comme tu le vois, elle est bouleversée par ce qu'il se passe. Il faut que nous sortions Sully de là. »
« Ça risque de ne pas être facile. »
« Pourquoi tu dis ça ? »
« Parce qu'O'Connor est entêté. »
« Il faut obtenir un droit de visite pour elle. Elle a besoin de le voir. »
« Tu sais, comme moi qu'elle n'a pas le droit de le voir tant qu'il est en garde à vue. »
« Il y a un espoir de libération anticipée ou pas ? »
« Mac Kay travaille dans ce sens. J'espère qu'il pourra y parvenir. Il m'a dit qu'il avait des preuves contre O'Connor. Il faut attendre de voir s'il y arrive. »
« Et Ethan là-dedans ? »
« Il a connu O'Connor lors d'une partie de poker. Il a vite fait le rapprochement avec Sully. »
« Je sais qui en veut à Sully et pourquoi ? »