Chapitre 10 : Elisabeth


Un coup de téléphone annonçant l'arrivée de la mère de Michaëla leur avait permis de prévoir pour les jours à venir.
Connaissant sa mère et son attitude, Michaëla avait dû annoncer à Sully la solution qu'elle devait adopter.
Il était bien sûr hors de question qu’Élisabeth les voit dormir ensemble, car elle pourrait faire une attaque.
Élisabeth avait toujours éduqué ses filles dans le respect de la morale.
Dormir avec un homme qu'elle ne connaissait que depuis une semaine n'était bien sûr pas dans ses habitudes.
Ayant perdu son mari depuis des années, elle vivait comme une veuve qui n'attendait rien de la vie.
Michaëla avait expliqué tout cela à Sully et il l'avait compris. Il espérait juste que Madame Quinn n'aurait pas d'influence néfaste sur Michaëla.
Ne la connaissant pas, il ne pouvait pas la juger, mais il lui en voulait tout de même pour l'attitude qu'elle avait envers Michaëla.
Il avait d'ailleurs dit à la jeune femme qu'il espérait que cela ne remettrait rien en cause par rapport à son travail à la clinique de Nuage Dansant.
Michaëla était bien décidée à continuer à tracer son propre chemin sans se laisser guider par qui que ce soit et surtout pour sa mère, à qui elle ne pardonnait pas de ne pas l'avoir écouté plus.
Sully lui avait dit qu'elle devait d'abord écouter sa mère avant de la renvoyer, et de profiter de sa présence dans sa vie, car cela ne durait qu'un temps.
Elle allait écouter ce conseil d'un homme sans famille et voir ce qu'il allait se passer par la suite.

Elle avait aussi téléphoné à Oiseau Blanc pour remettre son rendez-vous du lendemain. Elle le regrettait car elle aurait voulu savoir, mais elle n'avait pas le choix !
Oiseau Blanc lui avait dit de passer quand elle le voudrait et qu'elle la prendrait entre deux rendez-vous.
Michaëla en avait été soulagée.
Elle pouvait donc aller accueillir sa mère sans se poser trop de questions. Élisabeth descendit du taxi en bas de l'immeuble, car elle avait refusé qu'elle vienne la chercher à la gare.
Michaëla comprit en la voyant que sa mère n'allait pas forcément être agréable.
Mais elle n'avait pas lui refuser de venir car elle avait tout de même semblé très inquiète.
La jeune femme savait que c'était Sully qui avait téléphoné à sa mère. Il voulait simplement qu'elles aient une discussion ensemble.
Michaëla doutait que cela puisse changer quelque chose à leur relation, mais cela ne coûtait rien d'essayer !
Sully avait déposé un baiser sur sa joue pour la réconforter ce matin-même, afin de lui donner du courage d'affronter sa mère.
Cela lui avait fait du bien.
Elle se sentait soutenue et elle aimait ce sentiment.
Elle arriva enfin en direction de sa mère et l'embrassa.
« Tu as l'air d'aller mieux. » Fut la première remarque d’Élisabeth.
« Oui, j'ai eu le temps de me reposer un peu depuis que je suis rentrée de l'hôpital psychiatrique. »
« Et David ? »
« Il a été en prison, maman. »
« Je n'aurai pas cru que cela finirait comme cela ! »
Pour sa mère, cette phrase sous-entendait beaucoup de choses. Michaëla se mordit la langue pour s'empêcher de répliquer tout de suite.
Elle avait aussi téléphoné à Oiseau Blanc pour remettre son rendez-vous du lendemain. Elle le regrettait car elle aurait voulu savoir, mais elle n'avait pas le choix !
Oiseau Blanc lui avait dit de passer quand elle le voudrait et qu'elle la prendrait entre deux rendez-vous.
Michaëla en avait été soulagée.
Elle pouvait donc aller accueillir sa mère sans se poser trop de questions. Élisabeth descendit du taxi en bas de l'immeuble, car elle avait refusé qu'elle vienne la chercher à la gare.
Michaëla comprit en la voyant que sa mère n'allait pas forcément être agréable.
Mais elle n'avait pas lui refuser de venir car elle avait tout de même semblé très inquiète.
La jeune femme savait que c'était Sully qui avait téléphoné à sa mère. Il voulait simplement qu'elles aient une discussion ensemble.
Michaëla doutait que cela puisse changer quelque chose à leur relation, mais cela ne coûtait rien d'essayer !
Sully avait déposé un baiser sur sa joue pour la réconforter ce matin-même, afin de lui donner du courage d'affronter sa mère.
Cela lui avait fait du bien.
Elle se sentait soutenue et elle aimait ce sentiment.
Elle arriva enfin en direction de sa mère et l'embrassa.
« Tu as l'air d'aller mieux. » Fut la première remarque d’Élisabeth.
« Oui, j'ai eu le temps de me reposer un peu depuis que je suis rentrée de l'hôpital psychiatrique. »
« Et David ? »
« Il a été en prison, maman. »
« Je n'aurai pas cru que cela finirait comme cela ! »
Pour sa mère, cette phrase sous-entendait beaucoup de choses. Michaëla se mordit la langue pour s'empêcher de répliquer tout de suite.
« Ce n'est pas moi qui l'ai fait mais cet homme. »
« Je ne me serai pas permise de remettre tes choix en cause et je peux comprendre les raisons pour lesquelles tu es partie si loin de Boston, si cela peut te permettre de commencer une nouvelle vie. »
« Je l'espère, maman. »
« Tu l'espères. Cela ne te ressemble pas à la Michaëla que je connaissais ! »
« Ce que j'ai vécu m'a changée, maman. »
« Non, pas tant que cela ! Tu dois te battre ! J'ai cru comprendre que ce Monsieur Sully tenait à toi ! »
« Tu me conseilles de me laisser aller avec lui. »
« Pourquoi pas ? Je ne l'ai pas rencontré mais il a l'air d'être un homme bon. »
« J'ai peur, maman. »
« Tous les hommes ne sont pas pareils. »
« Je suis désolée, mais je ne sais pas si j'en aurai la force. »
« Tu l'auras. J'ai moi aussi perdu ton père et je continue vivre. Je viens de rencontrer de mon âge. Il dirige une boutique de la ville. »
« Tu vas rester quelque temps ? »
« Pourquoi pas ? Cela me permet de retrouver ma fille. Rebecca va aussi venir s'installer ici dans quelques jours. Et Marjorie est dans cette ville. »
« Je ne le savais. Il faut dire que je n'ai pas eu le temps de faire un tour en ville. »
« J'ai peur de sortir de cet appartement. »
« Jamais un homme ne devrait t'intimider de cette façon-là ! »
« Je le sais ! Mais c'est plus fort que moi. J'ai du mal à dormir toute seule. »
Elle rougit quand elle dit cette dernière phrase.
« Dois-je comprendre que tu en es plus loin que je le pensais avec ce Sully ? Tu n'as pas besoin de me le dire si tu ne le veux pas. »
« Je ne sais plus où j'en suis. »