Chapitre 35 : Merveilleuse nouvelle

Bien loin de toutes ces préoccupations concernant Ethan Cooper et Preston Lodge, nos jeunes mariés s'étaient réveillés euphoriques.
Le résultat du test de grossesse étant celui qu'ils attendaient, ils souhaitaient à tout prix être rassurés.
Surtout Sully, qui avait besoin de savoir que tout irait bien.
L'inquiétude l'avait gagné et il savait que, malgré toutes les bonnes paroles du Docteur, il serait tout de même inquiet.
Ce devait être le cas de tous les futurs pères, surtout quand ils étaient fous amoureux de leur épouse.
Et lui l'était et plus que la veille ! Son amour pour elle grandissait de jour en jour.
Il n'avait jamais ressenti pour une femme, pas même à Abigail. Il ne s'était pas attendu à ce que leur amour soit aussi vite béni par l'arrivée d'un bébé, mais il se demandait quand même comment il réagirait si elle n'était pas enceinte.
Michaëla était calme depuis leur réveil. Elle lui avait dit bonjour mais n'avait dit que le nécessaire.
Elle aussi devait être inquiète il ne savait pas comment lui apporter son soutien car il savait bien qu'il pourrait dire n'importe quoi, ça ne suffirait pas.
Il pouvait tout aussi bien la prendre dans ses bras et la cajoler en attendant qu'il soit l'heure.
« Tout va bien ? »
Et voilà, comme il l'avait pressenti, les mots étaient inutiles. Il était bien stupide de les avoir sorti.
« Je t'aime. » Lui murmura-t-elle.
Ses mots d'amour étaient là pour qu'il arrête de se reprocher sa stupidité car il n'avait pas été stupide.
C'était important aussi qu'il l'accompagne et soit auprès d'elle.

Ce serait leur bébé à eux deux. Quand ils virent l'heure approcher, ils partirent vers le cabinet du médecin.
Ils espéraient que leur attente ne serait pas trop longue et qu'ils seraient vite fixés.
Le destin dut les entendre car le Docteur Bernard était à l'heure.
Il les invita à entrer.
« Chère collègue, vous avez demandé à me voir aujourd'hui. De quoi s'agit-il ? »
« Je voudrai que vous confirmiez ma grossesse. »
« Vous savez ce que avez à faire. »
Elle acquiesça et s'installa. Sully s'assit à ses côtés et assista à l'échographie de sa femme.
Le résultat était bien celui qu'ils attendaient. Le bébé et la maman étaient en parfaite santé.
Ils furent tous deux soulagés par les observations du médecin. Le rendez-vous avait été rapide. Ils entrèrent à temps pour déjeuner à l'hôtel.
Michaëla se montrait plus enjouée que le matin-même. Maintenant qu'elle savait que tout allait bien, elle était libérée.
Sully était ravi de ce changement. Il avait juste fallu qu'elle soit confortée dans son idée.
Elle avait peut-être pensé que tout cela n'avait été qu'un rêve.
De la voir si heureuse était suffisant pour qu'il la retrouve la joie. Il y avait tant de choses à souhaiter pour l'avenir !
Il ne put pas s'empêcher de prendre sa main dans la sienne pour lui montrer à quel point il était content.
Ils avaient tous les deux besoin et envie de se retrouver seuls.
Ce bonheur à venir était ce qu'ils attendaient tous les deux depuis longtemps.
Le déjeuner en amoureux fut rapide, d'un commun accord. Puis, ils montèrent dans leur chambre pour enfin se serrer dans les bras l'un de l'autre et s'embrasser.

Leur baiser de remerciement l'un envers l'autre dura longtemps jusqu'à ce qu'ils ne soient plus capables de respirer.
Mais cela ne les empêcha de rester proches.
Le soulagement était visible chez les deux. Ils avaient tellement de bonheur.
Michaëla se sentait bénie de Dieu. Elle espérait maintenant qu'ils aient mis en route un garçon qui ressemblerait trait pour trait à son père.
Elle avait besoin de savoir ce que Sully souhaitait.
« Qu'est-ce que tu préférerais ? Un garçon ou une fille ? »
« Peu importe. J'aimerai qu'il ou elle te ressemble, en tout cas ! »
« Tu n'as pas de préférence ? Un garçon pourrait perpétuer ton nom et pas une fille. »
« Je n'accorde pas tellement d'importance à ces choses-là. J'aimerai avoir une fille parce qu'elle te ressemblerait. »
« Mais elle serait aussi têtue que moi ! »
« Je les aime comme ça ! »
« Les ? »
« Je n'aime que toi. Tu le sais bien ? »
« Ah bon ? Je préfère ça ! »
« Tu es jalouse ? Il n'y a aucune raison que tu le sois. Mon cœur t'appartient pour toujours. »
« Le mien aussi. »
« Tu vois ! Et toi, tu aimerais avoir quoi : un garçon ou une fille ? »
« Un garçon qui te ressemble. J'aime tes cheveux blonds longs et tes yeux bleus mais aussi ton corps athlétique. »
« Une fille pourrait avoir les cheveux blonds comme moi. »
« Mais un garçon te ressemblerait encore plus. »
« Alors, nous avons un problème. » Plaisanta Sully.
« Lequel ? »

« Nous ne sommes pas d'accord sur le sexe de notre bébé. »
« Et s'il nous entendait ? » Demanda Michaëla.
« Il ne nous entend pas ! »
« Qu'est-ce que tu en sais ? »
« Je suis sûr que ce bébé sera parfait. Fille ou garçon, peu importe, car il sera le cadeau que tu m'offriras. »
« Et que tu m'offres. Un bébé se fait à deux. »
« C'est la femme qui fait le plus gros du travail en le portant neuf mois dans son ventre. »
« Tu n'as pas tort. Mais après la naissance, tu pourras te rattraper. »
« Comment cela ? »
« En lui changeant ses couches, par exemple. »
« Je ne sera bon que pour changer les couches ? En fait, tu veux te servir de moi pour le plus difficile et garder le privilège de le prendre dans tes bras. »
« Non, pas du tout. Je ne veux pas que tu fasses que lui changer ses couches. »
« Ah bon, j'ai eu peur pendant un moment. Je plaisante, Michaëla. Tu sais que je m'aimerai m'occuper de notre bébé. »
« Certains hommes n'aiment pas ça ! »
« Je ne suis pas comme tous les hommes. J'aimerai prendre le bébé dans mes bras et le cajoler. »
« Ce serait une belle image. Mais il faudra quelques mois. »
« On attendra le temps qu'il faudra. En attendant, tu auras le privilège de le sentir dans ton ventre. »
« Et je te ferai profiter de ces instant-là, Sully. »
« Si tu le dis. Je suis sûr que notre avenir sera des plus prometteurs. »
« J'espère. »
« Tu penses encore à Cooper ? »
« Oui. »
« Tu n'as pas de raison de t'inquiéter. »
« Je ne sais pas ce que j'ai mais quelque chose me dit qu'il prépare un plan dans notre dos. Je ne voudrai pas revenir à Colorado Springs qu'il a fait un truc.