Chapitre 45 : Des nouvelles rassurantes

Leur discussion continuait car Sully se rendait compte que cela occupait l'esprit de Michaëla.
« Je crois aussi qu'il avait tout prévu. » Remarqua Sully.
« Mais il s'est servi de moi, Sully, comme tu le craignais. Nous aurions dû nous méfier de lui et de ses plans. »
« Comment aurions-nous pu le savoir ? Personne ne pouvait s'attendre à ce qu'il agisse comme cela ! »
« Si tu le dis. » Lui répondit Michaëla avec une moue dubitative.
Il se rapprocha encore plus d'elle, afin de déposer un baiser sur son front, avant de se reculer pour la regarder dans les yeux.
« Ne va pas recommencer à te culpabiliser, d'accord ? Tu n'es pas responsable de ce qu'il s'est passé. Le seul responsable, c'est cet homme, crois-moi ! »
Il l'embrassa sur la bouche avant qu'elle ne puisse émettre un autre argument.
Juste au moment où Sully essayait de trouver un autre moyen de distraire sa femme, il reçut un message sur son portable.
Il se leva pour aller l'attraper et le lire immédiatement.
« Les enfants vont bien, ne vous inquiétez pas. Je les ramène bientôt. »
Aussitôt, un sourire apparut sur le visage de Sully.
Il tendit immédiatement son téléphone à Michaëla pour qu'elle prenne connaissance du SMS.
Après des heures d'angoisse, avoir ces nouvelles rassurantes concernant ses enfants était tout ce dont elle avait besoin.
« Je te l'avais dit. Tout va bien ! Ethan ne peut pas les mettre en danger. Il tient un peu à eux. »

Elle ne lui répondit pas, mais eut tout de même la bonne grâce de sourire.
C'était la première fois qu'elle souriait depuis qu'elle avait été libérée.
Il aimait son sourire. Plus que tout, il voulait qu'elle soit heureuse. Mais elle ne serait pleinement heureuse que quand les enfants seraient de nouveau avec eux.
Il ne pouvait pas demander à Matthew de précipiter les choses, cela pouvait les mettre en danger.
Cependant, cette bonne nouvelle avait quand même le don de rassurer Michaëla.
Cela confirmait que Matthew était bien sur leur piste et qu'il ne reviendrait pas sans son frère et sa sœur.
Cette assurance était tout ce dont elle avait besoin.
Elle diminuerait un peu sa culpabilité, sans la supprimer définitivement.
Le changement dans l'humeur de Michaëla mit du baume au cœur de Sully.
Il avait aussi besoin de parler du bébé avec elle.
Lui avait-elle vraiment dit que le bébé avait bougé ou l'avait-il imaginé ?
Il ne savait pas comment entamer cette discussion avec elle. Devait-il en parler ou non ? Il avait peut de la contrarier. Elle venait juste de se détendre.
Michaëla sentait que Sully avait l'esprit tourné vers ailleurs, sans pouvoir déterminer cet ailleurs.
Elle s'allongea à nouveau sur le lit. Elle était fatiguée mais ne voulait pas encore s'endormir.
Elle avait besoin de parler avec son mari plus que jamais.
Le bébé choisit ce moment-là pour bouger dans son ventre. Cette sensation était unique et lui amena un sourire sur son visage.

« Je suis fatiguée. »
« Et est-ce qu'un morceau de tarte aux pommes te tente ? Je sais que tu veux manger équilibré pour notre bébé, mais tu peux faire une exception ? »
Il vit à son regard qu'elle était tentée par ce dessert.
Elle avait envie de lui répondre oui.
Mais si elle le faisait, il allait penser qu’elle remettait en cause ses propres décisions. »
« Allez. Tu peux manger de la tarte aujourd'hui et manger un peu mieux demain. Il faut que tu manges quelque chose qui te plaît. »
« Pourquoi ? »
« Pour te faire plaisir et cela te permettrait de tenir le coup. »
Elle n'insista pas, se doutant que, si Sully lui parlait de son dessert préféré, c'est qu'il avait un moyen d'en avoir une.
Elle eut la confirmation de ses soupçons quand elle entendit frapper à la porte.
Elle ne fut pas surprise de voir Grace apparaître.
Par contre, elle ne savait pas comment Sully avait pu lui demander de leur préparer cette tarte.
Il avait ses secrets.
Peut-être lui avait-il envoyé un SMS et elle lui avait proposé de l'emmener, car Grace savait prendre soin d'elle ?
Leur amie ne s'attarda pas pour les laisser tranquilles en amoureux quand elle vint la leur livrer.
« Comment tu fait pour tout prévoir ? »
« Je ne sais pas. »
« Réponds-moi ! Tu as envoyé un message ? »
« Non, pas du tout. Ta mère m'a beaucoup aidé, par contre. »
« C'est une idée de ma mère ?! »
« Et bien, oui. Pendant que tu n'étais pas là, elle me l'avait proposé et elle a fait en sorte que ça se réalise. »